Une semaine après la Professional Developer Conference (PDC) de Los Angeles, Microsoft France reçoit la visite d’un ponte de Microsoft corp : Stephen Elop, en qualité de Président de la division de Microsoft Business Division. Un poste à haute responsabilité que cet ancien manager de Juniper Networks et de Macromedia occupe depuis le début de l’année.
Sa branche, qui chapeaute toutes les solutions logicielles professionnelles de Microsoft (Exchange, Sharepoint, Dynamics, Unified communications…) ancrées dans une stratégies « Softwares + Services », était au centre de toutes les annonces PDC liées au Windows Cloud.
C’est la première fois que Stephen Elop se rend à Paris pour le compte de Microsoft. Il devrait trois à quatre jours pour rencontrer des clients et des partenaires de l’éditeur. « Les temps changent. C’est une période cruciale pour Microsoft », déclare-t-il en guise d’introduction lors d’un point presse lundi matin. Naturellement, il fait référence à la situation économique conjoncturelle en pleine rupture mais aussi à l’industrie informatique. « Avec le cloud computing, Microsoft embrasse la prochaine génération », déclare-t-il.
Un mouvement qui se traduirait par « une valeur énorme pour le client » qui effectue « son travail dans un navigateur ». Plus que l’entreprise, c’est l’utilisateur final qui enrichit son expérience. « N’importe qui dans le monde peut participer à la business intelligence, du moment qu »il utilise Excell. » Avec un tel saut qualitatif, on peut se demander si Microsoft n’a pas sauté plusieurs générations d’un coup.
« Il y a dix ans, Amazon, ce n’était que les livres »
Avec ce fossé générationnel, la firme de Redmont se retrouve dans un nouveau champ concurrentiel face à des acteurs comme Google ou Amazon avec son programme cloud computing EC2. « Souvenez-vous, il y a dix ans, Amazon, c’était les livres », s’étonne Stephen Elop. Dans le monde des télécoms, des acteurs comme Cisco, qui s’investit à la fois dans les équipements techniques et les services managés, deviennent en partie concurrent de Microsoft.
Dans la session de questions-réponses, Stephen Elop a été interrogé sur le modèle économique qui sera rattaché à Azure du nom de la plate-forme Windows Cloud. Un point sur lequel on reste sur sa faim en l’état actuel.
Le Président de la division de Microsoft Business Division va ébaucher quelques pistes mais guère plus. « D’une certaine manière, les clients prendront l’avantage sur ce dont ils ont vraiment besoin (… )Ce sera des offres très compétitives(… )Ce modèle va nous permettre de nous transformer en fournisseur de valeur. »
Deux data centers européens spécial Windows Cloud |
Si Microsoft ne découvre pas le monde des centres de données avec Windows Cloud, le groupe de Steve Ballmer marque plus fortement son empreinte sur ce type de services. La firme de Redmont exploitait déjà des centres de données au nom des services Live pour le grand public (MSN Messenger, Hotmail… ). « Nous sommes dans une phase industrielle », précise Marc Jalabert, Directeur de la Division Plateforme et Ecosystème, venu prêter main forte à Stephen Elop. Prenons le cas du data center de Chicago, capable à lui-seul de servir « des centaines de millions de clients » grâce à ses 400 000 serveurs installés par container (2500 serveurs par container). Les clients européens disposeront de deux data centers : un à Dublin et un autre à Amsterdam. Les données qu’ils transmettront à Microsoft dans le « cloud » resteront sur le Vieux continent « pour des contraintes légales et fiscales ». |
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