Steve Wozniak reproche à Apple son alliance avec Intel
Selon le co-fondateur d’Apple, le fait de choisir les technologies Intel constitue un pacte avec l’ennemi.
Le co-fondateur d’Apple Steve Wozniak, parfois surnommé le Magicien d’Woz [Wizard of Woz, jeu de mot difficilement traduisible en référence au film de Victor Fleming,le Magicien d’Oz dont le titre original estThe Wizard of Oz, NDLR], a fait connaître sa déception sur le choix d’Apple de basculer sa plate-forme sur les processeurs Intel (voir édition du 11 janvier 2006). Bien que Steve Wozniak ait officiellement quitté Apple en 1985, il conserve un vif intérêt pour la société et reste inscrit sur la liste du personnel.
Wozniak a interrompu une partie de polo Segway [la trottinette gyroscopique inventée par Dean Kamen en 2001, NDLR] en Nouvelle-Zélande pour déclarer au Globe and Mail qu’il n’appréciait pas l’accord, même s’il le comprend d’un point de vue d’ingénieur. « C’est comme pactiser avec l’ennemi. Nous avions historiquement désigné l’ennemi à travers ces grands types coiffés de chapeaux noirs et qu’ils représentaient le mal d’une certaine manière », a-t-il expliqué.
« Soudainement nous devenons comme eux d’un point de vue matériel, alors c’est un peu difficile à avaler. » Steve Wozniak a déclaré qu’il aurait préféré qu’Apple continue d’utiliser les processeurs de Motorola mais reconnaît qu’Intel « a réalisé une très bonne architecture processeur ».
Par ailleurs, il pense que l’iPod est une « distraction pour Apple » et devrait être géré séparément à travers une filiale. Ce ne devrait pas être très difficile dans la mesure où, selon Steve Wozniak, le lecteur musical dispose d’un système d’exploitation, d’application et de processeurs indépendants [des machines Apple, NDLR].
Steve Wozniak a relativisé la menace que Microsoft représente à travers sa volonté de produire un concurrent à l’iPod. « Si Microsoft le fait, il a intérêt à ce qu’il soit excellent, excellent, excellent car l’iPod l’est assurément », a-t-il dit. « Faire quelque chose de plus en essayant de tirer parti de votre taille et de votre puissance sur le marché n’est pas suffisant si vous ne proposez pas quelque chose de meilleur. »
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 27 février 2006.)