Comment stimuler ses employés : le salaire minimal rehaussé chez Neodia et Nomadar

Dan Price fait-il des émules en France ?

Souvenez-vous : en avril 2015, cet entrepreneur américain, CEO de Gravity Payments, avait marqué les esprit en divisant son salaire par 14 et en augmentant celui de ses employés.

Pionnier hexagonal du SEO avec CVFM et désormais aux commandes des sociétés Neodia (Référencement et webmarketing) et Nomadar (Réalité augmentée), Raphaël Richard s’en inspire un peu.

Il vient d’annoncer à sa dizaine de salariés une hausse unilatérale de leurs salaires. Mais sans réduire son propre salaire.

Dans un délais maximal de 18 mois, tous les collaborateurs ayant plus d’un an d’ancienneté dans le groupe toucheront un minimum de 50 000 euros bruts par an, ce qui pourrait représenter pour les plus jeunes employés une hausse de près de 40% de leurs revenus.

Et la société n’exclut pas de rehausser ce salaire minimum à 55 000 voire 60 000 euros annuels si l’expérience s’avère satisfaisante.

Selon Raphaël Richard, le cas de Dan Price a été l’élément déclencheur, mais l’idée lui trottait dans la tête depuis longtemps.

« Les salariés n’attendent plus rien des politiques et c’est aux entreprises de montrer l’exemple. Comme beaucoup de patrons de start-up, j’ai testé l’intéressement ou la distribution d’actions. Mais je voulais réaliser un acte fort, qui aurait un impact immédiat sur la rémunération des mes collaborateurs« , explique Raphaël Richard, patron du groupe Neodia.

Financièrement, l’opération pourrait coûter plus de 100 000 euros par an à cette jeune société qui génère à peine plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires par le biais de prestations de conseil en référencement et webmarketing.

Mais Neodia espère que cette hausse unilatérale des salaires aura plusieurs effets positifs.

« Cette hausse devrait nous permettre de réduire le turn-over de nos salariés, assez élevé dans l’univers du référencement, mais également de renforcer leur motivation et leur professionnalisme. » ajoute Raphaël Richard.

Le manager pense pouvoir générer des gains de 10 à 20% de productivité pour sa société avec cette opération.

Tout comme Ford qui avait compris que des ouvriers bien payés feraient du bon travail, de plus en plus de jeunes pousses entendent faire profiter leurs salariés de leurs profits sans nécessairement attendre une revente et la cession de leurs stocks options.

Reste désormais à savoir si le mouvement initié par Dan Price aux USA, ou Raphaël Richard en France, fera désormais d’autres émules, et si les hommes politiques, très attendus sur la question du pouvoir d’achat, en feront un thème de campagne.

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