Stockage en ligne : Microsoft SkyDrive succombe aux charmes du HTML5
Microsoft effectue une mise à jour de SkyDrive, son service de stockage de documents en ligne qui se montre désormais plus fonctionnel et socialisé.
Microsoft s’empare du HTML5 pour offrir à son service SkyDrive un lifting somme toute modeste, mais garant d’une interface plus fonctionnelle et tournée vers le partage, notamment sur les réseaux sociaux.
Sans concession, soulignant même les mérites de la solution concurrente iCloud, la firme de Redmond avait, quelques jours auparavant, mis à nu son cloud pour mieux repasser les leçons d’un périple quaternaire et en tirer les conclusions adéquates.
Pour mémoire, cet espace de stockage en ligne, composante de l’écosystème Windows Live, permet d’héberger jusqu’à 25 Gigaoctets de données dans sa version gratuite, adjointe à tout compte Hotmail.
Sa fréquentation est estimée à 17 millions d’utilisateurs mensuels qui téléverseraient 360 millions de fichiers.
A l’occasion d’une précédente révision logicielle (juin dernier), Microsoft avait touché à un objectif quadruple : « simplicité, accessibilité, sécurité et évolutivité ».
La mise à jour qui en avait découlé faisait la part belle au HTML5, avec à la clé des fonctionnalités démultipliées, dont le glisser-déplacer et cet explorateur plus complet.
En date du 30 novembre, Microsoft annonce une nouvelle escarmouche en ce sens et améliore la gestion des dossiers, à l’appui d’un menu contextuel retravaillé et acquis à l’utilité des raccourcis clavier.
Pour prendre une longueur d’avance sur Google, dont la stratégie sur ce créneau reste à clarifier, Microsoft abat la carte des Web Apps, éléments constitutifs de sa suite bureautique collaborative, en écho idéal à un formulaire de partage remodelé pour s’intégrer aux réseaux sociaux.
A la diffusion de documents par courriel s’adjoint ainsi la publication sur Facebook et LinkedIn, mais aussi Gmail.
En dépit d’une correction opportune de quelques incohérences telles que l’impossibilité de partager un document (la manoeuvre n’était jusqu’alors réalisable qu’avec des répertoires), l’heure n’est pas à la réinvention, mais à l’uniformisation.
A défaut de prôner l’innovation, Microsoft initie un rapprochement entre ses écosystèmes logiciels, poussant le concept jusqu’à l’intervention auxiliaire d’Internet Explorer dans la démarche d’ouverture des PDF, voire des images RAW non compressées.
A ce sujet, les paparazzis accomplis se réjouiront de l’intronisation en parallèle d’un diaporama photographique.
Et SkyDrive, revigoré au plaisir supposé de ses 14 millions d’utilisateurs français, de tendre vers le septième ciel.