Stockage flash : EMC monte en capacité avec DSSD

EMC conforte ses positions dans la révolution du stockage flash.

La multinationale américaine a profité de sa conférence annuelle organisée à Las Vegas pour officialiser une acquisition stratégique : elle s’est offert, pour une somme non dévoilée, le portefeuille technologique de DSSD.

Basée dans la pépinière high-tech de Menlo Park (Californie), cette start-up a développé une architecture de stockage sur mémoire flash ciblant les applications consommatrices en ressources dans le data center. Typiquement, les bases de données « in-memory » (SAP HANA, GemFire) et les outils d’analytique en temps réel (détection des fraudes, gestion des risques), qui requièrent une forte capacité de montée en charge nombreux cycles, un faible temps de latence et de nombreux cycles de lecture-écriture.

La société est née des travaux conjoints de plusieurs employés de Sun Microsystems impliqués sur le développement du système de fichiers Zettabyte et sur la conception d’une puce qui améliorerait la performance, mais aussi la fiabilité des disques flash dans un contexte d’utilisation intensive. Après le rachat de leur entreprise par Oracle, ces associés ont poursuivi leur activité avec le soutien financier d’Andy Bechtolsheim, cofondateur de… Sun Microsystems.

Au fil des années, leur réflexion s’est portée sur un système de stockage orienté objet : les données ne sont pas traitées comme des séries de bits, mais comme des éléments repérés par leur adresse mémoire, qui reste la même pour toute la durée de vie des fichiers. Cette approche permet d’éliminer la phase d’indexation entre l’envoi des données et leur écriture. De quoi effectuer des opérations en parallèle sans craindre d’effacement.

Plusieurs brevets ont été déposés à cet égard, bien que la solution ne soit pas encore commercialisée. EMC compte en finaliser l’intégration à l’horizon 2015. Entretemps (en l’occurrence lorsque les conseils d’administration des deux sociétés auront validé le rachat), DSSD sera devenu une business unit autonome au sein de la division « Emerging Technology Products », sous la direction de Bill Moore, un ancien de… Sun Microsystems.

Arrivé en 2008 sur le marché des disques flash, EMC avait signé une première opération de croissance externe au printemps 2012 en absorbant l’Israélien XtremIO. Depuis lors, sa production de SSD progresse : elle a atteint, au 1er trimestre 2014, l’équivalent de 17 pétaoctets d’espace de stockage (+70% en un an).

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Crédit photo : Dabarti CGI – Shutterstock.com

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