Connu essentiellement pour ses mini-PC « barebone », le taïwanais Shuttle lance sur le marché du stockage réseau avec l’OmniNAS KD20, qui intègre les fonctionnalités typiques d’un micro-serveur à deux baies, pour un tarif agressif.
Livré sans disques, le boîtier s’affiche en effet à 120 euros HT (quelque 144 euros TTC), notamment auprès des grossistes français Edox, Europ Computer Performance et Tech Data.
Il est donc destiné aux TPE – PME qui cherche uen solution de stockage peu onéreuse.
Outre une prise en charge de la protection par RAID 0 et 1 (réplication des données pour faciliter leur récupération en cas de dysfonctionnement), le support du S.M.A.R.T. permet l’analyse proactive des disques afin d’anticiper les éventuelles défaillances qui pourraient survenir.
Muni de deux baies SATA à 6 Gbit/s, l’OmniNAS KD20 peut accueillir jusqu’à 8 To de stockage, pour des performances annoncées à 55 Mo/s en écriture et 75 Mo/s en lecture.
Sur ce dernier point, Shuttle se montre précautionneux, alors que nombre de constructeurs annoncent des débits proches des 100 Mo/s, voire supérieurs.
Il n’est donc, dans l’absolu, pas question de faire reposer sur ce NAS les poids d’applications critiques. Un postulat que confirme l’implémentation d’une seule interface Ethernet Gigabit en RJ45.
Exit le teaming (association des interfaces pour accélérer les débits), le load balancing (optimisation de la bande passante) et le failover (basculement d’un connexion à l’autre en cas de désagrément).
L’on notera en revanche que le changement des disques durs peut s’effectuer à chaud, sans nécessiter de redémarrage, via un interrupteur qui libère les racks 3,5 pouces. De la visserie est fournie pour y loger des disques de 2,5 pouces.
La montée en puissance de l’USB 3.0 aux dépens du Thunderbolt et de l’eSATA semble se confirmer, avec un port du genre greffé en façade, en complément à deux USB 2.0 situés à l’arrière du châssis.
La présence d’un lecteur de cartes SD est plus remarquable. Celui-ci dispose de sa diode témoin attitrée, comme chacun des deux disques durs et des trois ports USB.
Mais plus qu’un micro-serveur polyvalent, ce NAS se veut un pur dispositif de stockage, accessible à distance via une interface Web, mais aussi des applicatifs pour iOS et Android.
Les 256 Mo de RAM tendent à limiter les capacités intrinsèques du système, qui se targue tout de même d’un processeur double coeur basse consommation, pour 15,5 W en activité et 9 W en veille.
Le refroidissement est délégué à un ventilateur de 80 mm, bien aidé, selon Shuttle, par une technologie Smart Fan et un châssis dont le revêtement d’aluminium (2,5 mm d’épaisseur) favorise la dissipation thermique tout en minimisant l’échauffement de l’ensemble.
Côté logiciel demeurent des fonctionnalités que partagent désormais bien des NAS : serveur d’impression, DLNA, BitTorrent, HTTP sécurisé, IPv6…
Mais l’on reste bien loin de firmwares plus développés tel celui de Synology, qui reste un modèle du genre avec un serveur VPN, de la messagerie POP3 / IMAP, écosystème cloud, antivirus, etc.
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