Stockage : SFR met à contribution le cloud « à la française »

Via sa branche Entreprises, SFR garnit son offre cloud d’une brique dédiée au stockage, avec comme arguments forts la nationalité du prestataire et une localisation des data centers en France.

C’est sur cette sécurité des données que s’oriente la stratégie marketing, face aux offres des géants d’outre-Atlantique (Amazon, Google, Microsoft…)

En toile de fond, le spectre de l’USA Patriot Act, par lequel l’État américain s’octroie un droit de regard sur les données des entreprises et leurs filiales, quelle que soit leur localisation.

A contrario, SFR utilise les infrastructures de Numergy, la coentreprise qu’il a montée avec Bull et la Caisse des Dépôts dans le cadre du « cloud souverain à la française ».

En misant sur un espace de stockage modulaire (engagement en matière de scalabilité technique et opérationnelle), l’opérateur veut établir « une alternative compatible au standard Amazon S3« .

Autre plus-value, notamment pour les entreprises multisites, des outils de synchronisation des données et de contrôle des accès, en fonction des utilisateurs et des terminaux.

Cette « Suite stockage cloud » intègre également un algorithme de chiffrement, doublé d’un système de déduplication facilitant la récupération et la reprise après sinisitre.

Il reste difficile d’envisager le coût total d’une telle solution sur l’ensemble de son cycle de vie. SFR évoque un coût initial de 10 euros par mois pour de l’illimité, y compris en bande passante.

Le lancement commercial de ce produit d’appel pour les offres très haut débit fixe (fibre) et mobile (4G) est effectif depuis le 15 janvier.

Le projet Cloudwatt, concurrent mis sur pied en septembre dernier à l’initiative d’Orange et Thales, devrait suivre, sur un modèle IaaS (Infrastructure as a Service), avec des ambitions à l’échelle européenne.

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