Stockage : Western Digital et Seagate montent en téraoctets
WD et Seagate franchissent une nouvelle étape dans la course à la densité du stockage magnétique. Le premier complète son offre avec des versions 6 To ; le second teste des modèles 8 To.
Western Digital a réactualisé les fiches techniques relatives à ses gammes de disques durs Green et Red pour signaler la disponibilité de modèles 5 To et 6 To. Pendant ce temps, Seagate teste, chez ses principaux clients, des supports de 8 To.
Les deux groupes américains se livrent une course effrénée pour optimiser la densité du stockage magnétique, dans un contexte de multiplication des données non structurées liée notamment à l’essor du cloud.
Seagate avait officiellement franchi le cap des 6 To en avril dernier, au format 3,5 pouces, avec la référence ST6000NM0034, introduite dans la gamme Enterprise Capacity 3,5 HDD v4. Basé sur 6 plateaux de 1 To fonctionnant à 7200 tr/min, ce modèle atteint des débits de 226 Mo/s sur interface SAS 12 Gb/s. La version SATA 6 Gb/s (ST6000NM0024) monte à 216 Mo/s, avec le même temps de latence (4 ms) et toujours 128 Mo de cache.
La consommation électrique varie peu d’un disque à l’autre : environ 7 W en rotation et 11 W en recherche sur interface SATA ; 8 à 12 W pour le SAS. Chacune des deux références est déclinée en quatre versions : une « standard », une deuxième intégrant le chiffrement matériel AES-256, une troisième supportant la norme de protection des données FIPS 140-2 et une quatrième prenant en charge les secteurs de 4 Ko – gérés notamment par Windows 8.
Western Digital propose une offre comparable, avec toutefois une meilleure efficience énergétique, en contrepartie à une une légère baisse des performances. Illustration dans la gamme Red avec les modèles WD60EFRX (6 To sur 5 plateaux ; 750 grammes) et WD50EFRX (5 To ; même poids, ce qui laisse supposer du même nombre de plateaux), vendus respectivement 299 et 249 dollars HT.
Pas de vitesse de rotation annoncée. Il est simplement question de la technologie « maison » Intellipower, qui exploite notamment les 64 Mo de cache pour établir le meilleur équilibre entre performances et consommation. Selon les benchmarks de We Got Served, on est au niveau d’un 7200 tr/min. Pour autant, les débits ne dépassent pas 175 Mo/s pour la version 6 To et 170 Mo/s pour le 5 To. En revanche, la facture d’électricité est divisée – en moyenne – par deux en comparaison à l’offre de Seagate : 3,4 W en rotation et 5,3 W en accès.
Alors que les disques WD Red de la génération précédente (1, 2, 3 et 4 To) sont certifiés pour une utilisation dans des environnements NAS jusqu’à 5 baies, cette limite est repoussée à 8 baies avec les WD60ERFX et WD50ERFX. La raison : une amélioration des technologies antivibrations, tout particulièrement via la technologie Stabletrac, qui propose une compensation matérielle des oscillations du plateau.
La gamme WD Green passe elle aussi à 6 To avec les modèles WD50EZRX et WD60EZRX, aux prix non spécifiés. Principales différences avec les WD Red : une garantie plus courte (2 ans contre 3 ans) et certaines fonctionnalités bridées dans le firmware. Western Digital en profite pour lancer, en parallèle, les WD Red Pro, uniquement en 2, 3 et 4 To (159, 199 et 259 dollars), mais avec 5 ans de garantie et une compatibilité assurée avec les serveurs jusqu’à 16 baies.
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Crédit photo : Western Digital