En dépit d’une dynamique de croissance portée essentiellement par une hausse de la demande en disques magnétiques, Western Digital anticipe, à court terme, une mutation du marché du stockage.
Au sortir d’une année fiscale conclue, le 30 juin dernier, sur une hausse de ses ventes en volume comme en valeur, mais aussi une forte contraction de sa marge brute, la multinationale américaine cherche à diversifier ses horizons.
Elle oriente progressivement sa stratégie vers un segment jugé plus porteur : la mémoire flash.
Ses ambitions se sont déjà illustrées à plusieurs reprises à travers des rachats de spécialistes en la matière, notamment celui, à la mi-juillet, de VeloBit, connu pour ses outils de cache logiciel destinés à améliorer les performances des SSD dans le data center.
Son portefeuille technologique devrait bientôt s’élargir avec une nouvelle acquisition portant cette fois sur Virident Systems.
Cette société californienne fondée en 2006 par des anciens de Google, IBM et Sun Microsystems s’est imposée comme l’un des promoteurs de la mémoire flash dans le data center.
En tête d’affiche à son catalogue, des cartes d’extension sur base PCIe, déclinées en des versions de 550 Go à 2,2 To sur mémoire MLC (Multi-Level Cell) ou SLC (Single-Level Cell).
Notamment la FlashMAX II, qui embarque des technologies propriétaires destinées à optimiser le transfert des données entre le contrôleur, le tampon et les puces NAND.
Entre gestion du RAID matériel, régulation des cycles d’écriture et compression, l’argument principal reste la vélocité.
La mémoire flash étant, ans l’architecture définie par Virident Systems, en lien direct avec le CPU, la latence se réduit : 18 microsecondes en écriture et 76 en lecture.
En outre, alors que les SSD conventionnels se cantonnent généralement en deçà des 100 000 entrées-sorties par seconde, les cartes FlashMAX II atteignent 325 000 IOPS en lecture aléatoire de fichiers de 4 kilo-octets, avec une bande passante de 2,7 Go/s.
Il est question d’un bénéfice significatif pour des applications intensives, typiquement les bases de données, les environnements cloud et le calcul intensif (HPC), avec une forte capacité de montée en charge (‘scalability’).
Validée par le conseil d’administration, la transaction est encore sujette à validation de la part des actionnaires. Elle est annoncée à 685 millions de dollars en cash.
A l’issue du processus, sTec sera intégré au sein de HGST (ex-Hitachi Global Storage), filiale à 100% de Western Digital.
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Crédit photo : Virident Systems
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