Streaming : Coca-Cola fait pétiller Spotify

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Coca-Cola et Spotify concluent un partenariat à haute teneur publicitaire. Dans la forme, il en résultera une nouvelle plate-forme de streaming et des applications mobiles dédiées.

A l’unisson, Spotify et Coca-Cola mettent en exergue nombre d’intérêts communs pour entériner un partenariat stratégique dont résultera notamment une plate-forme de streaming musical intégrée dans l’Open Graph du réseau social Facebook.

Le mutisme des deux parties quant aux enjeux financiers d’un tel partenariat laisse supposer d’un investissement à la hauteur d’une échéance imminente : le lancement d’une campagne publicitaire d’envergure mondiale, à l’approche des Jeux olympiques de Londres (du 27 juillet au 12 août).

La plus-value pour l’utilisateur final reste néanmoins sujette à débat, quand bien même les intéressés, sous le couvert d’une entreprise de réhabilitation de l’offre légale, évoquent « une nouvelle expérience de partage » que matérialisera le service Coca-Cola Music.

En vertu des accords de licences sous-jacents, le géant américain des boissons gazeuses, fort de 40 millions de fans sur ses diverses pages Facebook officielles, utilisera à loisir les API et l’intégralité du catalogue musical de Spotify, qui figurera en contrepartie dans des spots publicitaires télévisés.

En outre, un client logiciel pour téléphones mobiles marqué de l’estampe distinctive de Coca-Cola investira le futur marché d’applications du site de streaming.

Spotify, qui s’est implanté aux Etats-Unis en juillet dernier, propose ses services dans 13 pays, essentiellement en Europe.

Le P-DG Daniel Ek vise toutefois de nouveaux marchés à court terme, alors que son écosystème compte, au dernier pointage, plus de 3 millions d’abonnés aux formules payantes, sur quelque 10 millions d’inscrits.

La contribution mensuelle de base s’élève à 4,99 euros. Pour les internautes désireux d’accéder à Spotify depuis leur terminal mobile, la cotisation mensuelle atteint les 9,99 euros.

 

Coke et musique : huit ans de réflexion
Coca-Cola n’en est plus à sa première escarmouche sur le front de la musique en ligne. Fin 2003, le géant du soda avait lancé le service de téléchargement Mycokemusic.com, aujourd’hui tombé en désuétude, mais encore accessible dans certains pays telle la Suisse, avec un catalogue à jour.L’infrastructure technique était sous-traitée à la société On Demand Distribution (abréviée OD2), qui prenait également en charge les accords avec les maisons de disques.Fondée en 1999 avec le concours du chanteur Peter Gabriel, OD2 s’est éteint en 2009, après avoir notamment fourni sa technologie à Microsoft pour le site MSN Music.

A ses débuts, Mycokemusic.com comptait 250 000 morceaux dans son répertoire, pour quelque 8500 artistes et un prix fixe : 99 cents par téléchargement.

 

Crédit image : © mostafa fawzy – Fotolia.com

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