Streaming : Deezer coupe le sifflet d’Universal Music
Accusée de contrefaçon par Universal Music, Deezer obtient par voie de référé l’autorisation d’exploiter le répertoire musical de la maison de disques à sa guise. En attendant un jugement sur le fond.
Dans le litige commercial qui l’oppose à Deezer, Universal Music vient de perdre la première manche.
En juin, la maison de disques, filiale du groupe Vivendi, a initié une action en référé pour contrefaçon à l’encontre de la plate-forme de streaming, accusée d’exploiter de manière illégale son catalogue musical.
Dans une ordonnance en date du 5 septembre 2011, le tribunal de grande instance de Paris vient de débouter Universal Music de ses demandes.
Conséquences : la société Blogmusik (Deezer) peut « poursuivre l’exploitation gratuite du répertoire d’Universal Music sur sa plateforme Deezer à des conditions qui n’ont pas été acceptées par Universal », admet la maison de disques dans un communiqué.
Mais l’affaire ne s’arrêtera pas là. « En raison de l’importance fondamentale de cette question pour les ayants droit de la musique, il importe que la juridiction du fond qu’Universal va saisir se prononce. »
Universal Music accusait Deezer de contrefaçon, faute d’avoir trouvé un renouvellement d’accord liant les deux parties.
La maison de disques de Pascal Nègre souhaiterait que Deezer pousse davantage vers une limitation accrue de l’écoute gratuite, à l’instar de son concurrent Spotify.
L’objectif final étant d’inciter les internautes à se tourner vers des offres premium plus lucratives pour les maisons de disques et la chaîne des ayants droit.