L’expansion de Deezer à l’international devrait s’accélérer alors que la start-up française spécialiste de la musique en streaming enregistre une levée de fonds record : 100 millions d’euros, soit pratiquement deux fois son chiffre d’affaires de 2011.
C’est une dotation sans précédent pour le capital-risque français. Jusqu’à présent, Deezer n’avait levé, depuis 2007, « que » 15 millions d’euros.
La quasi-totalité des 100 millions d’euros injectés proviennent du fonds d’investissement américain Access Industries, appartenant à Len Blavatnik, le milliardaire russo-américain, et actionnaire principal d’une major de renom : Warner Music.
Des synergies devraient par conséquent s’établir avec Deezer, qui devrait bénéficier de droits d’exploitation, voire d’exclusivités liées au catalogue de la Warner, ainsi que d’une visibilité accrue à l’international.
A cette occasion, Orange, alors détenteur de 11% du capital de Deezer, avait affirmé ne pas souhaiter relever sa participation.
L’opérateur télécoms s’en est tenu à ses déclarations et n’a pas participé à ce tour de table. Il devrait en conséquence voir ses parts rabotées à quelque 8-9%, selon Les Echos.
La valorisation de l’entreprise tutoie désormais les 500 millions d’euros, en conformité avec les objectifs fixés en début d’année, dans le sillage du concurrent suédois Spotify, qui sortait justement d’une levée de fonds, chiffrée à 100 millions d’euros.
Les fonds récoltés serviront à doubler les effectifs de la société (actuellement une centaine de collaborateurs), avec des vues sur l’Asie, l’Afrique et le Pacifique.
Marchés compétitifs, risqués sur le front juridique et « ayant déjà atteint une certaine maturité » au dire du P-DG Alex Dauchez, les États-Unis et le Japon passent pour l’instant à la trappe.
Présent dans une cinquantaine de pays, Deezer conquiert un million de nouveaux utilisateurs par mois, pour en cumuler, au sortir de l’été 2012, environ 25 millions, dont un million et demi d’abonnés à l’offre Premium.
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