Streaming : Grooveshark risque gros face à Universal
Universal réclame 17 milliards de dollars à Grooveshark, qui aurait téléversé sur ses serveurs 113 000 chansons dont il ne détient pas les droits d’exploitation.
Malgré un précédent revers dans l’affaire MP3Tunes, les ayants droit poursuivent leur chasse aux diffuseurs. Universal entérine ainsi le recours déposé ce 18 novembre à l’encontre de Grooveshark, dont les employés auraient mis à disposition plus de 113 000 chansons piratées.
Pour sa défense, l’incriminé impute à un commentaire infondé les origines d’un contentieux qui n’aurait pas lieu d’être.
Le plaignant, s’il lui est donné raison des suites de cette injonction formulée auprès de la cour de justice de Manhattan, pourrait engranger la bagatelle de 17 milliards de dollars.
A la racine du litige, une dénonciation postée sur un blog et ponctuée d’échanges suspects, par voie électronique (courriels), entre des salariés qui se seraient mis au défi de téléversé sur les serveurs de Grooveshark des contenus dont il ne détenait pas les droits d’exploitation.
Mais ces preuves compromettantes ne sont que poudre aux yeux pour Marshall Custer, avocat à la tête d’une barque en instance de chavirement.
L’intéressé, qui a fait part de son sentiment à Digital Music News, évoque « une critique anonyme et sans fondement » comme source d’une querelle ainsi montée de toutes pièces.
Me. Custer a par ailleurs fustigé la stratégie d’Universal, qui a interpellé les médias avant même de signifier à Grooveshark son pourvoi en justice.
A l’heure actuelle, le service de streaming, fort des quelques millions d’utilisateurs qu’il revendique, poursuit son activité, sous la forme d’un jukebok interactif alimenté des contenus qu’y déposent les inscrits.
En parallèle, Universal, qui a fait passer EMI sous son giron pour 1,2 milliard de dollars, réorganise son répertoire musical, enrichi des discographies d’artistes prestigieux tels que les Beatles.
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