Streaming vidéo ralenti: Megavideo pointe du doigt Orange

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Orange briderait le site d’échange et de partage de vidéos Megavideo. Des accusations que l’opérateur réfute. Le souci d’accès proviendrait des réseaux de transit.

(correction 19h08) Selon nos informations, c’est l’exploitation du réseau de Cogent par Megavideo qui serait à l’origine de ces ralentissements.

Cet opérateur américain, qualifié de « low-cost », est connu pour sa tendance à s’interconnecter directement aux réseaux (peering privé) en déboursant le moins d’argent possible.

En octobre 2008, Orange et Cogent ont déjà engagé un bras de fer. Durant plusieurs heures, les abonnés du premier opérateur n’ont pu visualiser les contenus transitant par le réseau du second.

« En plus des transitaires qu’il mentionne, Megaupload a d’autres opérateurs [au moins 5, ndlr] qui permettraient d’améliorer la qualité », rétorque Orange.

« France Telecom/Orange continue à mettre tout en œuvre pour proposer d’autres chemins de diffusion des contenus entre Megaupload et Orange qui permettront d’améliorer la qualité » , assure Orange.

Un incident qui permet de souligner la politique d’interconnexion (peering) d’Orange relativement limitée, tant au niveau national qu’international.

La question du financement des réseaux du futur persiste. France Telecom – Orange (mais aussi ILiad-Free) poussent l’idée de faire payer une contribution lourde aux hébergeur/éditeurs qui veulent délivrer leurs contenus aux abonnés finaux dans les meilleures conditions possibles.

A terme, c’est l’ARCEP qui pourrait se saisir de tels dossiers dans le cadre d’un règlement de différents entre parties.

Il faudra toutefois attendre la transposition définitive de la directive européenne Paquet télécom en droit national, qui accorde des pouvoirs accrus au régulateur.

Un état des lieux du marché de l’interconnexion (peering public et privé) devrait également être réalisé d’ici la fin de l’année.

Objectif : ajouter un brin de transparence dans un marché relativement opaque…

Car, malgré les apparents discours de bonne volonté, il subsiste de sérieux soupçons sur les pratiques des opérateurs.

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