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Stripe lève 80 millions de dollars : sa valorisation monte en flèche

Connu pour son système de gestion des paiements électroniques auquel les éditeurs de sites Internet et/ou d’applications mobiles peuvent accéder via une interface de programmation (API), Stripe a levé, à l’occasion de son 3e tour de table (« Series C »), 80 millions de dollars.

Certains investisseurs historiques, en l’occurrence Sequoia Capital et Founders Fund, ont remis au pot. Marquée par l’entrée au capital de Khosla Ventures (fonds privé de Keith Rabois, ancien employé de PayPal), l’opération porte à plus de 120 millions de dollars le total des sommes injectées dans la société depuis le lancement de son service, en 2011. Avec ce nouvel apport financier, qui fait suite à la participation d’Andreessen Horowitz, SV Angel, General Catalyst et de business angels parmi lesquels Aaron Levie (CEO de Box, spécialiste du stockage en ligne), Stripe atteint une valorisation record : 1,75 milliard de dollars.

Fondée en 2009 par les frères Collison (John, 23 ans ; Patrick, 25 ans et actuel CEO), la société emploie aujourd’hui près de 90 personnes. Son modèle économique se base sur le prélèvement d’une commission de 2,9% (+ 30 cents) pour chaque transaction réalisée via sa plate-forme. Parmi ses clients figurent Lyft (covoiturage), Instacart (livraison de produits frais à domicile) ou encore le Musée d’art moderne de New York (MoMA).

Arrivés d’Irlande, John et Patrick Collison s’étaient affiliés au fonds d’amorçage Y Combinator en 2008, après la revente de leur première entreprise, baptisée Auctomatic et éditrice d’une solution de gestion de boutiques en ligne. Leur approche centrée sur les développeurs a été reconduite avec le projet Stripe, conçu dès ses prémices pour supporter de multiples langages de programmation et « se déployer en quelques minutes« .

Alors que PayPal se rapproche progressivement du commerce physique, la stratégie de Stripe reste articulée autour du Web, avec, comme le note TechCrunch, l’ambition de créer, au-delà de la plate-forme, une infrastructure qui encadre les paiements jusque sur mobile. Autre objectif : l’expansion à l’international. Actuellement opérationnelles dans douze pays (dont dix depuis l’année dernière), les solutions de Stripe investiront bientôt Luxembourg, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Belgique, Finlande, Australie… et France, où elles sont testées en bêta. Il est également question d’un partenariat avec Twitter dans le cadre d’une offre permettant aux marques et distributeurs d’accepter des paiements par carte directement sur le réseau social.

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : maîtrisez-vous le paiement en ligne ?

Crédit illustration : 3DStock – Shutterstock.com

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