Succès de l’Internet gouvernemental
Les premiers résultats d’une étude portant sur les sites Internet des services de l’Etat sont disponibles. L’enquête, menée par un cabinet indépendant, donne une vision globale des sites publics français et montre leur succès.
Déjà l’année dernière, la France était arrivée à la première place dans une étude sur les sites gouvernementaux des pays européens dévoilée à l’Université d’été d’Amsterdam Maastricht. Fin mai, nos confrère du Monde dévoilaient les résultats d’une enquête sur le « e-government » qui plaçait l’hexagone en cinquième position mondiale, derrière le Canada, l’Australie et Singapour, les Etats-Unis arrivant sans surprise en tête.
Mardi 27 juin 2000, Michel Sapin, Ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat a félicité les webmestres de 10 sites publics cités comme « exemplaires ». Parmi ceux-ci on trouve notamment l’Académie de Strasbourg, la Cour d’appel de Paris, le ministère de la culture ou l’Opéra de Paris.
Aujourd’hui, on dénombre plus de 1 600 sites publics (Etat, collectivités territoriales et établissement publics). Le nombre de visites à considérablement augmenté : il serait passé de 5 millions en 1998 à 27 millions en 1999 et la tendance est la même cette année. A titre d’exemple, le site du ministère des Affaires étrangères enregistre chaque mois plus de 500 000 visites, celui de l’Education Nationale 350 000 et la Culture 300 000.
Actuellement, l’accent est mis sur le développement des services locaux de l’Etat (dits « déconcentrés »). « 37 préfectures disposent à ce jour d’un site Internet », explique Philippe Schn{bele, chef de la mission « Utilisation des technologies de l’information et de la communication par l’administration » de la délégation interministérielle à la réforme de l’Etat. « Nous allons vers une systématisation » poursuit-il. « Ces sites dispensent des informations locales mais ils mettent aussi à disposition des internautes une quantité croissante de formulaires ». L’arrivée de la signature électronique (voir édition du 2 mars 2000) devrait accélérer l’accomplissement des procédures administratives en ligne. Déjà cette année on pouvait calculer son impôt sur le revenu et transmettre sa déclaration sur Internet. « Nous prévoyons la mise en place de véritables téléprocédures », insiste Philippe Schn{bele. « Demain, il ne sera plus nécessaire de se déplacer pour rendre le formulaire téléchargé et imprimé chez soi. On pourra directement l’envoyer au service concerné ».
En 1999 plus de 300 000 courriers électroniques ont été adressés aux contacts des sites Internet ministériels. Mais le déploiement des « tuyaux » doit encore s’accélérer. « La priorité est la mise en réseau », constate Philippe Schn{bele, « d’ici la fin de l’année 37 % des postes de travail disposeront d’une messagerie et 27 % d’un accès au Web, contre respectivement 21 % et 13 % fin 99 ».
Comme le souligne l’étude, les sites Internet des services de l’Etat souffrent encore de « quelques maladies infantiles », mais l’appréciation générale est très positive.
Pour en savoir plus :
* L’étude et les 10 sites exemplaires (format PDF)
* L’étude de l’Université d’été d’Amsterdam Maastricht