Sun donne une seconde chance aux serveurs lames
Le fabricant de serveurs s’apprête à refaire son apparition sur le marché des serveurs lames
Sun Microsystems envisage de commercialiser une nouvelle génération de serveurs lames qui auront pour vocation de dominer le centre de données.
« Les serveurs lames finiront à terme par remplacer les serveurs à montage en rack de la même manière que les serveurs rack se sont substitués aux serveurs tour », a annoncé John Fowler, vice-président exécutif du groupe Sun Microsystems lors d’une conférence de presse tenue à San Francisco. « Si nous y parvenons, ce choix s’avérera des plus judicieux. »
La société s’est refusée à tout commentaire précis, se contentant d’annoncer la sortie au cours des trois prochains mois d’un produit qui portera le nom de code Andromeda. John Fowler a également fait allusion à un système huit sockets 64 bits.
Le vice-président de Sun a présenté les nouveaux systèmes lames comme une technologie de troisième génération. Avec le B1600, la société avait signé son premier système 64 bits, mais la production a été rapidement interrompue. Le fabricant ne propose actuellement aucun serveur lame x64.
Selon John Fowler, les systèmes lames actuels manquent de longévité. Un serveur x64 type dure environ 3 à 4 ans avant d’être remplacé ou recyclé. Les systèmes RISC tels que les serveurs Sun Sparc présentent quant à eux une durée de vie moyenne de 5 à 7 ans.
L’allongement de la durée de vie des serveurs permettra de limiter les coûts d’amortissement, de réduire les interruptions de travail en cas de panne et de faciliter la planification des installations.
Les prochains systèmes lames de Sun permettront une mise à niveau de la mémoire et des processeurs. Ils devraient en outre prendre en charge la norme PCI Express Module, qui offre un moyen standard de connecter des dispositifs de stockage aux systèmes de serveur lame, permettant ainsi aux utilisateurs d’utiliser le système de stockage de leur choix.
« Cela nous permettra d’extraire puis de remplacer sans interruption de service [hot swap] de manière standard les modules d’E/S provenant de divers fabricants. Puisqu’il ne s’agit pas d’une technologie propriétaire, le prix sera fixé selon la courbe de concurrence », souligne John Fowler, qui ajoute que la technologie favorisera une augmentation de la bande passante d’E/S de l’ordre de 600 à 1000 pour cent.
A l’heure actuelle, les serveurs lames utilisent un commutateur interne spécial pour le traitement du stockage. Ainsi, en dépit de la réduction de la taille gagnée avec le format lame, les systèmes sont plus coûteux en termes d’achat et de maintenance que les serveurs en rack.
« Finalement, les serveurs lames se révèlent finalement moins intéressants que les serveurs rack pour la simple raison que vous payez davantage pour des capacités limitées. », estime John Fowler.
« Sun Microsystems est sur la bonne voie », commente Tom Kucharvy, président du cabinet d’analyses Summit Strategies.
« Les serveurs lames demeurent un marché de niche, mais ils ont pour vocation à devenir la prochaine architecture du centre de données », a confié Tom Kucharvy à Vnunet.com.
« Ils présentent tous les avantages des serveurs rack, à tel point qu’ils s’imposeront comme une solution de premier choix une fois ces problèmes résolus. », déclare l’expert en solutions IT en référence aux problèmes de maintenance et de stockage observés sur les serveurs actuels.
Il ajoute que les fabricants de serveurs lames actuels produisent essentiellement des produits autonomes. Selon Tom Kucharvy, lorsque les entreprises dépasseront l’approche simple de la création d’un système, les entreprises commenceront à introduire des applications critiques à leur niveau.
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 14 juin 2006