Sun et Fujitsu introduisent deux nouveaux serveurs taillés pour la virtualisation
Les deux nouvelles machines, T5140 et T5240, ont été développées en commun. Elles sont basées sur le processeur Ultrasparc T2 Plus.
Sun Microsystems et Fujitsu complètent leur gamme de serveurs Sparc Enterprise, issue de leur partenariat stratégique, par le lancement des T5140 et T5240. D’emblée, les deux partenaires positionnent leurs serveurs en termes de performance : vitesse d’exécution, économie d’énergie, économie de place, rapport qualité/prix…
Ces serveurs, sous système d’exploitation Solaris, atteindraient une « densité de calcul » 16 à 32 fois plus élevée que celle des architectures x86 concurrentes à base de processeurs Power6, Xeon ou Opteron.
Pour se justifier, Sun Microsystems et Fujitsu citent les résultats obtenus à différents tests comparatifs (Lotus iNotes email benchmark, SPECjAppServer2004, SPECjbb2005, SAP SD Bencmark users et SPECweb2005). Il en ressort que ces nouveaux serveurs seraient plus de deux fois plus performants que leurs concurrents, par watt de puissance consommée, tout en occupant deux fois moins de place.
Le T5140, en rack 1U, héberge un processeur Ultrasparc T2 Plus, alors que le T5240, en rack 2U, est le premier serveur d’usage général à en héberger deux, soit une capacité de 128 threads (fil d’instruction) sur 16 coeurs.
Troisième vague
Ces serveurs permettent de virtualiser autant d’instances du système d’exploitation Solaris que de threads, soit 64 machines virtuelles pour le T5140 et 128 pour le T5240. Chacune de ces machines virtuelles peut encore se charger de plusieurs applications simultanées, activant jusqu’à 5120 tâches indépendantes par rack.
La virtualisation est disponible sans coût supplémentaire, basée sur les produits open source Solaris 10, Solaris Containers/ Logical Domains (LDoms) et UltraSPARC Hypervisor. Par leurs capacités, les nouvelles machines semblent destinées aux applications critiques, aux data centers, aux serveurs Web transactionnels…
A la suite d’une première génération lancée en 2005, ces serveurs représentent maintenant la troisième vague des machines CMT SPARC Enterprise, basées sur les processeurs UltraSPARC, T1 puis T2. Ces derniers intègrent les fonctions réseau, la cryptographie, le calcul en virgule flottante, ainsi que le contrôle des entrées-sorties et de la mémoire.
Ces caractéristiques complètent la structure de base de ces processeurs, à fort parallélisme et faible vitesse d’horloge (1,4 GHz), afin d’en accroître encore les gains en performances et TDP (Thermal Design Power).
La genèse de SPARC |
L’histoire des microprocesseurs SPARC (Scalable Processor ARChitecture) remonte aux années 80, où Sun Microsystems, Fujitsu et Texas Instruments décident de développer des processeurs à jeux d’instruction réduits, RISC (Reduced Instruction Set Computer), par opposition aux architectures à jeux d’instruction étendus, CISC (Complex Instruction Set Computer). Depuis 2004, Sun Microsystems et Fujitsu renforcent leur partenariat stratégique de développement et de commercialisation de serveurs, basés sur les systèmes Solaris et SPARC. |