C’est sur des serveurs lames que Sun Microsystems testera en premier sa stratégie N1 (voir édition du 20 novembre 2002). Celle-ci a été présentée fin novembre lors du Comdex. Dix milliards de dollars devraient lui être consacrés sur les cinq ans à venir.
Il s’agit d’une nouvelle approche de l’administration des réseaux. Une approche, faut-il le préciser, qui vise à simplifier la tâche des administrateurs. N1 promet d’être, en quelque sorte, l’architecture système la plus conviviale possible permettant d’administrer tout type de matériels (PC, serveurs, commutateurs?) et logiciels connectés à un réseau d’entreprise, l’ensemble de ces ressources étant dites virtualisées. Résultat : l’administrateur disposera avec N1 d’une interface graphique unifiée, apte à piloter un environnement hétérogène quelconque.
Précisons que Sun n’est pas le seul constructeur à poursuivre cette ambition. Hewlett-Packard et IBM, bien évidemment, ont d’ores et déjà annoncé des initiatives. Les spécialistes du stockage sont également sur le créneau de la virtualisation des ressources informatiques. Sun n’est peut-être même pas le plus avancé dans ce domaine. Pour accélérer le lancement d’une offre crédible, il a récemment procédé à l’acquisition d’un éditeur spécialiste de ces questions, TerraSpring. Et ce que vient d’annoncer Sun, c’est son intention de donner une première concrétisation de l’architecture N1 sur ses premiers serveurs lames, attendus pour le premier trimestre 2003. Rappelons que les serveurs lames sont des serveurs ultra-légers et compacts qui réunissent l’ensemble des composants sur la même carte mère, laquelle s’insère telle quelle, sans boîtier individuel, dans une armoire. Les lames partagent donc le boîtier, les ventilateurs, les blocs d’alimentation et la connectique avec d’autres serveurs lames présents dans l’armoire. Ce nouveau concept est très en vogue actuellement et tous les constructeurs sont désormais positionnés sur ce créneau. Ne manquait plus que Sun, et ce sera chose faite dans quelques mois.
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