Sureffectif chez SFR : l’avis de tempête émis par Patrick Drahi

Patrick Drahi remet sur le tapis le problème de « sureffectif » chez SFR. Alors qu’un accord de garantie de l’emploi au sein du groupe télécoms arrive à son échéance en 2017. Le patron du groupe Altice a évoqué hier ce sujet depuis New York à l’occasion de l’acquisition bouclée de Cablevision.

Il faut donc s’attendre à une année noire pour les salariés de SFR en 2017. Le propos est imagé mais les intentions sont limpides. « On a donné une garantie sur l’emploi de trois ans donc il reste encore un an. Aujourd’hui, on est dans une situation où les gens savent que la garantie s’arrête dans un an. C’est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans la machine à laver tombe en panne on fait comment ? On paie. Ils savent qu’on est en sureffectifs », a déclaré Patrick Drahi selon les propos retenus par l’AFP (via Le Figaro).

Il se montre d’ailleurs disert sur un sujet pourtant sensible.  Cette « garantie sur l’emploi a rendu les choses compliquées et créé des tensions ». Tout en remettant dans un contexte sectoriel qu’il juge décourageant. « On est quand même dans une situation en France où tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et nous on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend à 1 euro par mois des abonnements. Ca n’a ni queue ni tête. Forcément, ça crée des tensions parce qu’en fait les gens seraient plutôt d’accord (pour) organiser quelque chose maintenant plutôt que d’attendre encore un an sans savoir comment les choses vont s’organiser ».

Des propos sur le front de l’emploi à nuancer car, à part Bouygues Telecom qui a enclenché un plan de départs volontaires, les opérateurs n’ont pas enclenchés de plans sociaux massifs.

Mais, en acquérant SFR en 2014 pour consolider Numericable, Patrick Drahi avait dû concéder aux pouvoirs publics un schéma de garantie de l’emploi. Cette période de répit est résolue, semble considérer le dirigeant d’Altice qui vient de ré-organiser le top management de son groupe pour mieux refléter la réalité du business.

Il n’a pas précisé quelle proportion du personnel de SFR serait concernée par la restructuration. Au global, le groupe affiche 14 500 collaborateurs au 20 avril 2016 sur le site corporate. Alors que les sections syndicales de l’opérateur évoquent les départs de 500 personnes depuis un an.

Patrick Drahi estime qu’il s’agit d’un passage douloureux mais incontournable pour accélérer l’assainissement des finances du groupe télécoms. Le niveau d’endettement net de SFR demeure important à fin 2015 : 14,4 milliards d’euros.

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