Symantec supprime encore des postes au nom de la consolidation
Symantec taille encore dans sa masse salariale. Près de 1 200 postes sont concernés, sur fond de consolidation de certaines activités.
Symantec reste en mode restructuration*.
Le spécialiste de la sécurité des terminaux, qui compte plus de 11 000 employés dans 35 pays dont la France, annonce qu’il va réduire cet effectif de 10 %.
Les économies associées à ce plan de suppression de postes sont estimées à 400 millions de dollars… moyennant des charges de 230 à 280 millions de dollars sur les deux prochaines années.
Symantec compte aussi fermer certaines de ses installations. L’idée étant de supprimer des strates de management, de consolider certaines activités et de « rééquilibrer certains emplois dans des régions à plus faible coût ».
Cette démarche fait suite à l’officialisation, fin avril, du limogeage de Michael Brown. Le CEO est toujours en poste, le temps qu’un successeur soit désigné.
Dans l’absolu, la situation n’est pas alarmante pour Symantec, mais l’éditeur ne parvient pas à équilibrer ses comptes : les revenus issus du cloud ne compensent pas encore la baisse des revenus issus de l’achat de licences.
Les derniers résultats trimestriels, publiés ce 12 mai, l’ont confirmé : le chiffre d’affaires recule de 3 % sur un an, à 873 millions de dollars, correspondant aux estimations revues à la baisse ; et il diminue de 9 % sur l’ensemble de l’exercice fiscal 2015-2016 achevé le 1er avril, à 3,6 milliards de dollars (normes U.S. GAAP).
Dans le même temps, le résultat net progresse de 176 millions de dollars à 2,05 milliards de dollars… grâce à la revente de Veritas.
L’opération a été finalisée le 1er janvier 2016, pour un montant brut de 7,4 milliards de dollars. C’est-à-dire moins que les 10,2 milliards que Symantec avait mis sur la table en 2005 pour s’offrir ce spécialiste du stockage et de la gestion de l’information.
* Symantec avait déjà annoncé, fin 2014, la suppression de 2 000 postes. Une manœuvre consécutive à la scission du groupe en deux sociétés : l’une consacrée aux solutions de sécurité ; l’autre, à la gestion stratégique de l’information – à travers Veritas.
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