Syntec Informatique veut peser sur la présidentielle

Mobilité

La chambre professionnelle des acteurs de l’informatique et des logiciels
soumet aux candidats un « contrat d’avenir » pour développer le secteur TIC en
France.

Croissance, emploi et technologies de l’information et de la communication (TIC). Voilà deux thèmes qui devraient faire tilt dans l’esprit des candidats à l’élection présidentielle. Syntec Informatique vient de publier une série de recommandations « concrètes » à leur intention pour optimiser le secteur des logiciels et des services.

En suivant les propositions avancées par la Chambre professionnelle des acteurs de l’informatique (sociétés de services informatiques, éditeurs de logiciels, sociétés de conseils en technologie), il serait possible de gagner un demi-point de croissance du PIB avec 200 000 nouveaux emplois à la clé sur cinq ans.

« Comme toujours, la campagne pour les élections présidentielles se traduit par une inflation de revendications catégorielles. Tel n’est pas notre propos », assure Jean Mounet, Président de Syntec informatique, en guise de préface au « contrat d’avenir » destiné aux postulants à l’Elysée.  » Notre profession s’engage dès aujourd’hui à contribuer à la croissance dans le cadre d’une action concertée avec l’Etat ».

Syntec Informatique énumère trois priorités : sous le libellé « Libérer les energies des entreprises », la chambre professionnelle se montre en faveur d’un « assouplissement » (avec tous les non-dits associés à ce terme) concernant le droit de travail, ainsi qu’une harmonisation européenne en matière de charges sociales et de fiscalité. Elle défend avec ferveur l’idée d’un Small Business Act au niveau européen pour les PME orientés logiciels et services.

Deuxième grande idée soutenue par Syntec informatique : faire entrer la France définitivement dans la société de l’information avec la diffusion massive de l’usage des TIC dans les entreprises, les administrations et les secteurs d’intérêt public (éducation, santé, sécurité, services à la personne?). Les infrastructures, comme le très haut débit, doivent « faire l’objet d’une attention particulière ».

La brevetabilité du logiciel, ce serpent de mer

La dernière priorité évoquée porte sur la nécessité de soutenir l’innovation. La chambre professionnelle des SSII prône une adaptation des modalités de son financement (du Crédit Impôt Recherche au Crédit Impôt Innovation), un recadrage du fonctionnement des pôles de compétitivité dans une optique plus « business » et un effort particulier à fournir en matière de formation aux TIC.

Syntec informatique incite également les candidats à « prendre le leadership d’une prise de position européenne sur la brevetabilité du logiciel » . Un sujet sous la forme d’un serpent de mer qui reprend une certain vigueur actuellement : l’Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) devrait également officialiser sa position sur le sujet et plus largement sur la propriété intellectuelle dans la journée de jeudi.


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