Syntec Numérique : « On oppose la ré-industrialisation au numérique, c’est une erreur majeure »
Guy Mamou-Mani, Président du Syntec Numérique, constate que tous les candidats ignorent les enjeux du secteur IT. Pas payant électoralement ?
Le Syntec Numérique vient de présenter son bilan 2011 et ses perspectives 2012.
On aura l’occasion d’y revenir mais la question de l’élection présidentielle et de l’intérêt des candidats vis-à-vis du secteur IT a occupé une grande partie du déjeuner de presse.
Le constat est navrant, selon Guy Mamou-Mani, Président du Syntec Numérique : sur les dix candidats à l’élection présidentielle, aucun ne porte un réel intérêt au secteur IT.
Pourtant, la chambre professionnelle des sociétés de conseils et de services informatiques a émis « Dix propositions » condensées pour les candidats engagés dans la course à la présidentielle.
S’il n’y avait qu’un proposition à retenir, ce serait celle la filière de formation du numérique considère notre principal interlocuteur.
Mi-janvier, Syntec Numérique s’est associée à une vingtaine de groupements IT et télécoms (AFDEL, ACSEL, FEVAD, FFT…) pour tenter de parler à l’unisson du développement de l’économie et de la compétitivité numérique.
Rien n’y fait. Le numérique ne semble pas un enjeu décisif de la campagne, soupire Guy Mamou-Mani.
Difficile de faire entendre sa voix : sur 10 candidats officiels, le Syntec Numérique a pu exposer ses propositions à trois d’entre eux : Nicolas Sarkozy, François Bayrou et François Hollande.
Et encore, la rencontre s’est passée avec les conseillers des candidats en charge de l’économie numérique…
Un quatrième a montré un certain intérêt mais il a abandonné la course (Hervé Maurin).
Alors, le numérique est-il inaudible en temps de crise ?
Alors que l’on martèle que l’économie numérique est source d’emplois et de vitalité d’un pays, pourquoi les candidats à l’élection présidentielle sont si frileux alors qu’il mène des campagnes Web « très offensives » ?
Quelques pistes sont évoquées au-delà du problème générationnel, du manque d’intérêt vis-à-vis des nouvelles technologies, du manque de pédagogie des élus politiques et de la valeur ajoutée que peut apporter secteur IT à l’économie globale.
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