Curieuse initiative que celle de Toshiba. Déployer l’oriflamme inédite d’une tablette de 13,3 pouces relèverait volontiers d’un culot démesuré, quand bien même cet ovni ne fait guère que l’objet d’une intronisation au rang des prototypes.
Sans étiquette, cette ardoise numérique n’a pour elle ni une échelle tarifaire définie, ni même une quelconque date de sortie.
Embuée de mystère, elle matérialise l’esprit d’innovation qui anime, sur un marché arrivé à saturation, le gros des constructeurs. Tout au plus en fallait-il un pour s’aventurer au casse-pipe.
Premier à répondre à l’appel, Toshiba se donne de l’air et s’impose derechef comme le trouble-fête attitré, fort d’incursions aussi rares qu’inopinées sur un segment qui semble lui rendre la monnaie de sa pièce plus que le tribut de ses innovations.
S’il n’est nullement question de lâcher les chevaux dans le cadre de cette expérimentation conduite à l’appui de ce poisson-pilote mastoc, l’heure est davantage à la prise de température auprès du consommateur.
Il y a fort à parier que le mobinaute lambda entreverra en ce mastodonte de 13,3 pouces une aberration technologique, jusqu’à lui préférer un convertible, voire un portable de la trempe des ultrabooks, de surcroît bientôt dotés d’écrans tactiles.
Pour autant, là ne semble pas résider le coeur de cible de Toshiba. Le produit se dédie plus volontiers à des applications métier.
En tête de liste, l’office de présentoir numérique tombe sous le sens, moyennant une résolution d’écran dont il convient d’escompter qu’elle atteigne au bas mot la 720p (1280 x 720 pixels).
Au regard du volume d’un tel châssis, la connectivité devrait être au rendez-vous. Pocket-Lint, qui a pu manipuler l’appareil, y a notamment discerné des ports USB couplés à une interface HDMI, mais s’est vu intimer l’ordre de ne pas opérer de mise en marche.
Additionné de deux capteurs photographiques disposés de part et d’autre de la coque, l’ensemble respire la légèreté caractéristique de l’AT200, tablette phare de Toshiba.
Un disque dur pourrait pourtant s’y loger en lieu et place de la mémoire flash devenue monnaie courante. Un généreux système audio complémenterait une offre tournée un tant soit peu vers les usages multimédia.
A la baguette, Android Ice Cream Sandwich s’exécuterait sur une plate-forme Nvidia Tegra 3 à 4 coeurs. Mais tout ceci n’est qu’une somme de suppositions qui laissent planer le doute quant à une éventuelle commercialisation ultérieure du produit.
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