Tablette : la ViewPad 10pi se joue des contradictions

ViewSonic, qui semblait avoir fait du low cost un cheval de bataille quasi exclusif, se joue des contradictions.

Il conclut son CES sur l’intronisation de la dénommée ViewPad 10pi, une tablette tactile dédiée aux professionnels.

Une opération séduction d’envergure tout juste amorcée auprès du grand public, le groupe basé en Californie retourne sa veste et diversifie ses champs d’action pour titiller les entreprises.

Enième représentante d’une longue série de terminaux dont les derniers-nés ont fait l’objet d’une présentation à l’occasion du CES, la 10pi se distingue de ses congénères par un artifice original : l’alliance d’Android Gingerbread et Windows 7 Professional.

Le concept repose sur un double amorçage qui laisse à l’utilisateur le choix d’initialiser le système d’exploitation qui lui convient.

Potentiellement, un parc applicatif d’autant plus conséquent et une complémentarité logicielle impliquent la multiplicité des champs d’action d’une ardoise qui s’affichera tout de même à 849 dollars (prix public du modèle de base) pour des débuts imminents aux Etats-Unis.

Significativement plus onéreuse qu’un iPad, la ViewPad 10pi n’excelle pourtant guère sur le plan matériel. Son châssis au généreux gabarit (18 millimètres d’épaisseur pour 800 grammes) héberge néanmoins une batterie à 3200 mAh.

Au coeur des débats, un processeurs monocoeur Intel Atom Oak Trail Z670 à 1,5 GHz enregistre le concours de 2 Go de RAM et d’un SSD de 64 Go, un luxe pour une tablette, quoique le prix s’en ressente.

Dans la lignée d’une configuration haut de gamme, la panneau IPS de 10 pouces atteint une résolution honnête de 1280 x 800, y adjoignant un taux de contraste à 1300:1 et une luminosité à 300 nits.

Plus anecdotiques, les deux capteurs photographiques, respectivement annoncés à 1,3 et 3 millions de pixels, ne sauraient éclipser la présence bienvenue de deux ports USB et l’implémentation (optionnelle) d’un module 3G.