Tablette : l’appétit de Google vient en mangeant
Google a dans ses cartons une tablette tactile haut de gamme qu’il prévoit d’introniser au cours du premier semestre 2012, pour contrecarrer l’hégémonie de l’iPad.
Ambitions et envies d’exotisme se font jour à mesure que Google renforce sa présence sur le marché des terminaux mobiles. Grand absent du segment des tablettes tactiles, la firme de Mountain View prévoit de corriger le tir courant 2012, avec un produit haut de gamme.
Le journal italien Corriere della Serra a pris actes des déclarations en ce sens de l’ex-P-DG Eric Schmidt. L’intéressé a entériné l’intronisation « d’une ardoise dans les six mois à venir. »
Concrétisation d’incursions répétées sur le marché des smartphones (la dernière en date avec le Samsung Galaxy Nexus, un produit co-brandé), de telles velléités font d’autant plus sens que la chance semble désormais sourire aux audacieux.
En témoigne le succès de la Kindle Fire. Le feu follet d’Amazon s’est écoulé à plusieurs millions d’exemplaires en quelques semaines, pour s’imposer comme l’alternative première face à la gamme iPad d’Apple.
Google, qui n’est guère présent sur le créneau des tablettes qu’en qualité de père spirituel avec son système d’exploitation Android, n’a jamais réellement manifesté son désir sous-jacent d’adjoindre à son logiciel un matériel fait maison.
Sous le couvert systématique de partenariats, notamment avec Samsung, le groupe Internet s’est immiscé à qui mieux-mieux en plein coeur de l’épopée mobile, sans jamais pouvoir affirmer son indépendance.
En dépit des suspicions de la Commission européenne, le rachat de Motorola Mobility pourrait insuffler la dynamique d’un changement, sur la base du savoir-faire et du portefeuille de brevets technologiques ainsi acquis dans l’opération.
Quand la nature même d’un produit ne suffit plus, Google lui adjoint la marque pour espérer contrecarrer l’hégémonie de l’iPad, dont une troisième version pourrait investir les rayons au printemps prochain.