Tablettes : la déferlante Android contrarie les plans d’Apple
Les indicateurs relevés au cours du 1er trimestre par Strategy Analytics laissent entrevoir une stabilisation du marché mondial des tablettes. La montée en puissance d’Android a un fort impact sur les ventes de l’iPad.
Sur un marché mondial des tablettes numériques entré dans une phase de stabilisation, le développement de l’offre Android impacte significativement les ventes de l’iPad.
Telles sont les principales conclusions qui ressortent de la dernière étude de Strategy Analytics. Dans un contexte économique et technologique favorable à une diffusion massive de l’OS mobile de Google, l’essor des produits low cost se confirme sous l’impulsion de fabricants asiatiques qui multiplient les initiatives, notamment autour du format 7/8 pouces.
Comme sur le segment des smartphones, la répartition des systèmes d’exploitation évolue en défaveur d’iOS. L’iPad ne représente plus, en l’occurrence, que 28,4% des 57,6 millions de tablettes vendues au premier trimestre 2014 (contre environ 48 millions il y a un an). A la même période en 2013, la tablette d’Apple captait encore 40,3% du marché.
Dynamique inverse pour Android, qui poursuit son ascension. Dans son dernier pointage réalisé en début d’année, le cabinet d’études Gartner le disait installé sur 61,9% des 195,4 millions de tablettes écoulées en 2013. Strategy Analytics lui attribue près des deux tiers du marché sur la période du 1er janvier au 31 mars 2014 (+12,8% de hausse annuelle).
En toile de fond, la percée de Windows reste timide : 3,4 millions de tablettes écoulées, c’est 5,8% du marché, soit la même proportion qu’en 2013 (avec 2,8 millions de ventes). La plate-forme de Microsoft séduit toutefois d’autant plus les entreprises que le discours s’oriente sur la convergence entre PC, tablettes et smartphones.
Sa popularité pourrait aussi s’accroître avec cette récente décision prise par la firme de Redmond : les constructeurs qui intègrent l’OS sur des terminaux dont la taille d’écran ne dépasse pas 9 pouces n’auront à s’acquitter d’aucun droit de licence. Ce qui pourrait se répercuter, auprès des consommateurs finaux, par une baisse de prix de plusieurs dizaines d’euros.
A noter que l’offre « alternative » se fait toujours attendre. Canonical est sur les rangs avec Ubuntu Touch ; Mozilla se concentre sur le développement de Firefox OS ; BlackBerry n’a plus de tablette à son catalogue, mais n’exclut pas d’en relancer une. En 2014, année de « stabilisation », la différence entre les constructeurs se fera surtout, au-delà du hardware, sur l’offre de services et l’expérience utilisateur.
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