Connecteur Lightning soudé à la carte mère, visserie difficilement accessible, abondance de colle et d’adhésifs : la réparabilité de l’iPad mini Retina laisse à désirer.
iFixit, qui s’est livré à son désossage en règle, la décrit comme relativement hermétique aux interventions techniques.
La complexité de remplacement de certains composants, l’évolutivité minimale et l’indisponibilité d’un manuel de service sont quelques-uns des autres inconvénients qui valent à la tablette d’Apple une note de 2 sur une échelle de 10.
Bien que le produit présente quelques avantages (la batterie n’est pas soudée à la carte mère ; le panneau LCD n’est pas fusionné à son revêtement protecteur), le processus de démontage se révèle fastidieux dès l’ouverture du châssis.
Les nombreuses surfaces collées rendent délicate toute opération. La simple séparation de l’écran requiert l’utilisation d’un système de levier – préférentiellement une ventouse – combiné éventuellement à une source de chaleur, typiquement un sèche-cheveux.
D’une génération à l’autre, l’agencement d’ensemble a été optimisé : le nombre de vis a diminué, quand bien même certaines sont toujours aussi difficiles d’accès, tout particulièrement celles qui maintiennent la carte mère dans son berceau de plastique durci.
L’offre de composants évolue aussi : non seulement la batterie (2 cellules et 24,3 Wh, contre 1 cellule et 16,3 Wh pour l’iPad mini), mais aussi le panneau LCD de 7,9 pouces.
Celui-ci, toujours fabriqué par LG, s’appuie désormais sur un contrôleur Parade DP675, celui-là même que l’on trouve sur l’iPad Air.
Conséquence de la montée en résolution (326 ppp, en 2048 x 1536 pixels), la dalle prend de l’épaisseur : 0,3 mm de plus que celle implémentée dans le premier modèle de l’iPad mini.
L’autre évolution majeure, c’est cette puce Apple A7. Il s’agit de la même version que celle embarquée dans l’iPhone 5s (SoC APL0698, bicoeur à 1,3 GHz).
La mémoire vive évolue aussi, désormais fournie par Elpida. Le coprocesseur M7 est signé NXP ; la flash NAND, Toshiba.
Avec une note de 2/10, l’iPad Mini Retina se place au niveau de son prédécesseur… et de l’iPad de 4e génération, tout particulièrement pointé du doigt pour la fragilité de son écran.
Aux antipodes, Amazon se distingue avec sa Kindle Fire, qui préfère les connecteurs à la colle et renferme des vis standard. Idem pour la Kindle Fire HD, qui adopte en plus un code couleur et une carte son remplaçable.
Un ton en dessous, on retrouve Google et ses Nexus 7 / Nexus 10, dont la réparation, sans s’avérer démesurément complexe, est surtout chronophage.
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Crédit photo : Apple
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