Organisé début décembre à Lyon par Imaginove, le forum pro Talent Day constitue un carrefour entre chercheurs, entrepreneurs, investisseurs, des profils créatifs et organismes institutionnels.
L’occasion de faire le point sur le financement, les projets et usages de l’innovation (data visualisation, immersion 3D…).
Concrétiser un projet innovant suppose la fertilisation de multiples compétences. C’est un processus complexe qui suppose des objectifs clairs, des méthodes de développement agiles et des financements appropriés.
Intervenant dans l’atelier « Business & Financer l’innovation » de Talent Day, Sophie Massola, Directrice Associée de Dynergie (conseil en financement de l’innovation), considère que « souvent, les créateurs viennent trop tard nous présenter des projets qui manquent de maturité. »
Il y a une pléthore de guichets, publics et privés qui diffèrent par leurs critères de sélection, les taux de prêts, le périmètre national ou européen.
Difficile pour un porteur de projet de s’orienter dans le maquis des aides directes (prêts, avances, primes, etc.) et indirectes (rabais sur l’immobilier, aide à la commercialisation, etc.).
« J’ai identifié un gros appel à projet, nous disent beaucoup de créateurs », témoigne Lionel Pros, Responsable Projets d’Innovation et Partenariats chez Dynergie.
« Mais ils oublient que cela veut dire beaucoup de postulants et qu’il faudra alors s’adapter précisément aux critères de sélection. Les taux de succès varient entre 5% et 40 % des dossiers. Notez qu’il existe des aides spécifiques pour les éditeurs de jeux vidéo. »
L’obtention d’un crédit d’impôt – tel que le CIR (crédit d’impôt recherche) – suppose de rendre des comptes précis à l’administration fiscale.
Antoine Colin, Chargé d’affaires Innovation de Bpifrance à Lyon, pointe du doigt le fait que les fonds publics sont désormais limités.
« L’innovation, ce n’est pas que de la technologie, elle passe aussi par une rupture d’un modèle économique classique », suggère-t-il. La banque publique d’investissement a vocation à compenser en partie la frilosité des réseaux bancaires.
Bakasable, agence spécialisée dans le design et l’événementiel interactif, a développé Bakamap, une solution dédiée à la cartographie de l’information.
Sur Talent Day, Heidi Ghernati, co-fondateur de l’agence, a présenté le développement très convaincant de la plateforme conçue pour le compte de la CCI Nord de France.
Il s’agit d’un projet de data visualisation : un énorme corpus de textes structurés issus d’un système d’information en local ou accessibles via Internet est exploité en mode smart data afin de retrouver les données à l’aide d’une interface ergonomique.
Une manière efficace d’exhumer des informations mal exploitées selon des mots-clés et quelques clics sur des graphiques interactifs.
Bakasable travaille avec plusieurs grands comptes dont Total, L’Oréal, Pôle Emploi ou la SNCF.
On connaît l’immersion 3D et la réalité virtuelle : les premiers projets remontent à plus de 20 ans. Mais les solutions semblent aujourd’hui décoller avec la puissance de calcul actuelle et les travaux de R&D dans ce domaine.
Le projet Previz, issu d’une collaboration entre le Liris, Ubisoft, Technicolor, Gipsa-Lab et Solid-Anim, a vocation à produire des contenus à effets spéciaux (VFX) pour le cinéma, les séries TV ou la publicité.
Concrètement, cette solution permet au réalisateur de maîtriser l’ensemble de son travail en visualisant en temps réel les effets spéciaux.
Côté tablettes et smartphones, les spécialistes de l’immersion 3D réunis au Talent Day suivent de très près le projet Tango de Google qui associe le capteur photo d’un mobile Android, d’un capteur de suivi de mouvement et d’un capteur de profondeur.
De son côté, EAB Engeneering a présenté la solution de NUCLEUS VR, une expérience d’immersion dans un monde virtuel permettant à plusieurs personnes de se réunir en immersion 3D avec des casques virtuels et des smartphones.
Très prometteur, ce projet Nucleus VR permet d’échanger en temps réel des informations et pourrait intéresser les secteurs du nucléaire, de l’aéronautique ou de la maintenance technique.
Les médias disposent maintenant d’outils de narration immersive 3D pour mettre le spectateur au cœur d’un reportage, même si cette technologie n’est pas aujourd’hui diffusable par les médias de masse.
Okio Studio a montré un reportage filmé dans la ville de Jisr Al-Choughour en Syrie qui rend compte de manière saisissante des stigmates des affrontements entre les forces militaires du régime de Bachar el-Assad et les rebelles.
La séquence a été filmée avec des caméras 360°.
On peut voir le résultat à l’aide d’un casque de réalité virtuelle. Pour avoir un avant-goût du potentiel, vous pouvez consulter cette vidéo via YouTube.
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