Les « wearable technologies » sont utilisées dans un programme de recherche de la filiale Motorola de Google visant à régler les problèmes de sécurité posés par les mots de passe classiques.
Ces techniques ont particulièrement retenu l’attention lors de la conférence D11 : All Things Digital.
La start-up américaine MC10 développe un « faux » tatouage dans lequel est encré un émetteur récepteur.
En vérité, il s’agit plutôt d’un patch autocollant à appliquer sur la peau. Rien n’est donc définitif.
Pensé à l’origine par MC10 pour améliorer le suivi médical des patients les plus fragiles (comme les bébés), Motorola souhaite associer ce mécanisme à des systèmes d’authentification propres aux porteurs de ces patchs.
Ainsi l’utilisateur deviendrait lui-même la clé de tout ce qui nécessite un mot de passe autour de lui (smartphone, ordinateur, etc…)
Selon Regina Dugan, responsable du département des recherches avancées de Motorola, ce gadget s’adresserait particulièrement « aux enfants plus qu’heureux de porter un tatouage interactif« .
Visant exactement le même objectif, la seconde technologie présentée n’en n’ai pas moins particulièrement effrayante.
Le concept : un comprimé à avaler contenant une petite puce électronique et une batterie.
Mais rassurez-vous : conçues à partir d’éléments naturels présents dans notre nourriture, ce comprimé devrait être totalement et normalement digéré par l’organisme de l’utilisateur.
Entre temps il transmettra diverses informations à propos de l’utilisateur à tout appareil connecté via le Bluetooth.
Là encore Motorola souhaite détourner, à des fins de sécurité, une technologie initialement prévue pour la médecine et conçue par Proteus Digital Health.
Les mots de passes seraient numérisés et émis par le comprimé ou feraient place à des informations biométriques propres à l’utilisateur (rythme cardiaque, groupe sanguin, etc…).
Dans tous les cas, le système d’identification serait totalement personnalisé.
Régina Dugan précise toutefois que « ces technologies ne sont encore qu’à l’état de prototypes et ne seront pas commercialisées avant longtemps« . Nous ne sommes donc pas prêt d’avaler de puces électroniques en sucre.
Nous avons tout de même de quoi nous faire une idée sur la direction que prennent les recherches de Motorola, confortées par les récentes problématiques de mots de passe et la ruée vers les systèmes de double authentification entreprise par de nombreux acteurs du Web.
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Crédit photo : LeArchitecto – Shutterstock / Proteus Digital Health
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