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Taxify rejoint Uber sur l’échiquier parisien du VTC

Entrée remarquée, ce jeudi sur le marché français du transport privé à la demande, pour Taxify.

La start-up d’origine estonienne investit un segment qu’occupent déjà de nombreux acteurs nommés Chauffeur Privé, Marcel (récemment passé dans le giron du groupe Renault) ou encore LeCab.

Elle a néanmoins une particularité : celle d’être soutenue financièrement par un poids lourd du secteur ; en l’occurrence, Didi.

Le groupe chinois dispose d’une marge de manœuvre significative au regard des 5,5 milliards de dollars qu’il a levés cette année – dans la lignée d’un tour de table de 4,5 milliards de dollars annoncé à la mi-2016.

Avec Taxify, il reproduit en Europe une démarche déjà mise en bœuf en Inde avec Ola et aux États-Unis avec Lyft : venir concurrencer indirectement Uber et nouer, à terme, des partenariats avec les sociétés concernées.

Un couac à Londres

L’offensive en France débute à Paris, où Uber est installé depuis bientôt six ans.

Taxify dit avoir réuni 5 000 chauffeurs pour le démarrage, sachant que sa plate-forme en fédère « plus de 100 000 » dans les 18 pays où elle est exploitée.

Le développement en Europe de l’Ouest avait véritablement été enclenché le 4 septembre dernier, avec l’ouverture à Londres. L’activité avait toutefois dû être suspendue après à peine trois jours, sur plainte de Transport for London.

L’organisme public responsable des transports en commun de la ville estime toujours, à l’heure actuelle, que Taxify ne dispose pas de la licence adéquate.

Consignes aux conducteurs

Dans l’Hexagone, les obstacles sont d’un autre ordre. Il faut notamment composer avec l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2018, de dispositions issues de la loi Grandguillaume, censée compléter la loi Thévenoud pour restaurer une concurrence saine entre taxis et VTC.

À cette échéance, les transporteurs capacitaires (LOTI) ne pourront plus exercer dans les villes de plus de 100 000 habitants. Il leur faudra obtenir la carte VTC, comme le rappelle Taxify dans ses conditions générales à destination des chauffeurs.

Ces derniers sont soumis à d’autres exigences en matière de gabarit du véhicule (minimum 4,5 m de longueur et 1,7 m de largeur), de puissance (pas moins de 115 ch) et de capacité (4 à 9 places).

Une fois connectés à l’application, ils définissent leur rayon de prise en charge et ont 20 secondes pour accepter chaque course qui leur est proposée. Il leur est vivement recommandé de demander aux passagers leurs préférences musicales, voire de leur proposer de connecter leur smartphone à l’autoradio.

Taxify encourage le règlement par carte*, mais laisse la possibilité de payer en espèces. Si bien qu’il « est de la responsabilité du conducteur d’avoir de la monnaie ».

La tarification est dynamique, avec un prix de base auquel s’ajoutent des frais à la minute et au kilomètre. Des paramètres comme la météo sont également pris en compte.

Du Moulin-Rouge aux Buttes-Chaumont

Alors qu’Uber prend une commission de 25 % sur chaque trajet, Taxify s’en tient à 15 %… et applique, pour tout le mois d’octobre, 50 % de réduction sur le prix des courses.

Dans les faits, une estimation sur un trajet du 36, quai des Orfèvres au Moulin-Rouge donne une fourchette de 5,55 à 6,15 euros TTC (testé ce jour à 15 h 44), contre 11,32 euros pour l’offre équivalente chez Uber (testé à deux minutes d’intervalle).

Pour aller de la tour Eiffel au parc des Buttes-Chaumont, Taxify annonce un prix avoisinant les 10 euros. On est à plus du double sur l’offre uberX. Les temps d’attente, en revanche, sont beaucoup plus importants chez le nouvel entrant.

La plate-forme Taxify est parallèlement exploitée en BtoB, avec une offre qui inclut entre autres une facturation mensuelle. Les gestionnaires de flottes ont par ailleurs accès à un logiciel Web de centrale de réservation.

* Renseigner une carte est obligatoire pour pouvoir utiliser des codes de réduction.

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