Taztag doit faire face à un redressement judiciaire
Taztag, start-up bretonne spécialisée dans les solutions mobiles de sécurisation, a été placée en redressement judiciaire, faute d’avoir suffisamment levé de fonds cette année.
La start-up bretonne Taztag est dans de mauvais draps : en cessation de paiements, elle a été
placée, le 30 novembre dernier, en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Rennes.
Taztag « a bénéficié jusqu’ici d’une croissance importante puisque le chiffre d’affaires a été doublé chaque année, mais nous manquons de fonds propres », explique son DG, Michel Delaux, rapporte L’Usine Digitale.
Fondé en 2008 par Eric Fouchard et implanté à Bruz, en Ille-et-Vilaine, Taztag commercialise depuis 2012, notamment auprès des opérateurs télécoms, des appareils mobiles sécurisés B2B basés sur les technologies sans contact.
La jeune pousse a ainsi mis au point TazPad ID, un terminal utilisé pour l’embarquement des voyageurs et le contrôle d’identité, le smartphone sécurisé TazPhone II, capable de gérer plusieurs modes d’authentification et utilisé pour des communications confidentielles, ou encore la solutionb d’encaissement mobile TazPay FP, équipé d’un lecteur d’empreinte digitale.
En 2014, Taztag, qui emploie une trentaine de collaborateurs, avait enregistré un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros et escomptait un CA avoisinant les 9 millions cette année.
Pour rester dans les clous, la jeune pousse espérait réussir à lever de 5 à 6 millions d’euros en 2015, avec le soutien de son investisseur historique, la société de gestion Nestadio Capital, qui a investi 960 000 euros. Un montant jugé donc insuffisant…
Taztag bénéficie désormais d’une période d’observation de plusieurs mois. Une période pendant laquelle ses dettes sont gelées pour lui permettre de rechercher de nouveaux investisseurs ou mettre en place un plan de restructuration.