Teams : comment Microsoft veut réduire son impact environnemental
Microsoft veut réduire l’empreinte énergétique de Teams. Petit aperçu des bonnes démarches pour y parvenir.
Teams, moitié moins gourmand en énergie lors des réunions ? Microsoft n’est pas loin de faire cette promesse. Il vient en tout cas de communiquer des indicateurs qui vont dans ce sens.
Dans la pratique, néanmoins, on est loin d’une règle générale. Les mesures ont été réalisées sur une seule configuration. En l’occurrence, une Surface Pro 7.
Les chiffres qui en ressortent sont à interpréter sur un intervalle d’un an et demi. Microsoft met en avant les paliers suivants, par rapport à la base de juin 2020 :
– En octobre 2020, consommation réduite de 23 % grâce à l’optimisation de la charge CPU lors de l’utilisation de la caméra
La démarche a notamment impliqué une simplification du code automatisant le contrôle de la balance des blancs, de l’exposition et du crénelage.
– Février 2021 : passage à 59 % de la consommation initiale, en améliorant le traitement des flux vidéo multiples
Principal levier : consolider les opérations de rééchelonnement des différents flux.
– Juin 2021 : passage à 53 %, en dissociant le rendu vidéo de la couche web
– Novembre 2021 : passage à 51 %, en optimisant l’usage du GPU
– Décembre 2021 : passage 48 %, en travaillant sur le rendu des aperçus vidéo lors des appels
Certaines améliorations ont porté sur l’usage des ressources du système. Par exemple au niveau du transfert des fragments d’images lors du rendu.
Microsoft s’était fendu, fin janvier, d’un post dans la même veine. On n’y parlait toutefois pas de consommation d’énergie, mais de performances. Avec plusieurs exemples à l’appui. Dont la réduction de l’empreinte mémoire du module de recherche et la diminution du temps de chargement du champ de saisie des messages.
Teams : bonne performance côté client
Les allégations de Microsoft corroborent plus ou moins les dernières conclusions de Greenspector – qui se présente comme un spécialiste de la mesure de l’empreinte environnementale des applications web* et mobiles.
Ses tests, réalisés en avril 2021, ont porté non pas sur la version Windows de Teams, mais sur la version Android. Avec, comme support, un Galaxy S7 sous Android 8.
Sur les 19 applications de visio mises à l’épreuve, Teams s’est révélé le plus frugal en audioconférence, avec comme sans partage d’écran. On ne peut pas en dire autant sur la partie vidéo. Que ce soit sur la consommation électrique, les émissions de gaz à effet de serre ou les volumes de données transmis. Zoom, a contrario, se distingue positivement sur ce volet.
Du côté de Microsoft comme de Greenspector, on s’est concentré sur les émissions côté client. Donc sur un fragment de l’empreinte environnementale de Teams. Et on n’a pas tenu compte – en tout cas dans les résultats publiés – du mix énergétique. C’est-à-dire des conditions de production de l’énergie électrique consommée, variable en fonction des réseaux.
* Un conseil revient souvent à l’adresse de qui souhaiterait optimiser la consommation de Teams : utiliser la web app. Parmi les autres recommandations fréquemment rencontrées, désactiver l’accélération matérielle sur les machines dont le CPU est suffisamment puissant et désactiver les témoins de lecture.
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