Les sociétés technologiques américaines n’en ont pas terminé de leur fronde contre le « décret Trump » sur l’immigration.
Signé le 29 janvier 2017 au nom de la lutte antiterroriste, le texte prohibe, pour au moins 120 jours, toute entrée de réfugiés aux États-Unis. Il interdit aussi, pour 90 jours au minimum, l’admission, sur le territoire national, de ressortissants de 7 pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), exception fait des porteurs de la carte verte.
Épicentre de la contestation, la Silicon Valley a vu s’élever de nombreuses voix, dont celle de Brian Chesky, fondateur et principal dirigeant d’Airbnb.
La plate-forme intermédiaire pour la location d’hébergements et de loisirs a profité du Super Bowl – finale du championnat de football américain, qui s’est déroulée ce dimanche – pour affirmer un peu plus* sa position dans le débat.
La mi-temps du match aura marqué le lancement officiel, par le biais d’une annonce potentiellement télédiffusée à plus de 100 millions d’Américains, de la campagne « We Accept ».
Airbnb y met ses employés à contribution sous la bannière de la diversité (confer la vidéo ci-dessous), affirmant que « chacun a le droit d’être accepté pour ce qu’il est, quelles que soient son origine, la personne qu’il aime ou sa religion ».
L’initiative s’inscrit dans la continuité des démarches amorcées la semaine passée à travers un appel à la communauté pour proposer une solution d’hébergement gratuite aux réfugiés « ainsi qu’à ceux touchés par le récent décret anti-immigration qui empêche l’entrée sur le sol américain ». On notera que le socle du programme était déjà en place à destination des sinistrés de catastrophes naturelles.
Airbnb a par ailleurs officialisé, à l’image d’Uber, de Google et de Twitter, la création d’un fonds de soutien au monde associatif. D’un montant de 4 millions de dollars sur 4 ans, il financera les activités de l’International Rescue Committee, qui lutte pour aider les populations déplacées.
Ça bouge également pour Amazon et Expedia. Le groupe e-commerce et le voyagiste en ligne avaient, en tant qu’amicii curiae, apporté des informations à la justice dans le cadre d’une plainte déposée par l’État de Washington contre Donald Trump, plusieurs membres de son administration, ainsi que le ministère de la Sécurité intérieure.
Vendredi dernier, une juridiction de première instance de Seattle avait rendu, comme d’autres tribunaux avant elles (à Los Angeles, par exemple), un verdict à effet suspensif sur l’ensemble du territoire américain.
Le gouvernement U.S. a contre-attaqué par le biais du ministère de la Justice, mais n’est pas parvenu, à renverser la vapeur en procédure d’appel. Le décret est donc, en l’état, invalidé. Et le procureur général de Washington de se réjouir : « La Constitution a prévalu […]. Personne n’est au-dessus des lois – pas même le président ».
Dans ce dossier, Expedia avait, par la voie de son avocat général Robert Dzielak, souligné l’impact négatif que la législation aurait sur ses « intérêts commerciaux » si elle venait à être prorogée.
L’agence de voyages estime qu’à la signature du décret, au moins un millier de clients citoyens des 7 pays susmentionnés avaient des réservations en cours impliquant un départ, un halte ou une arrivée aux États-Unis. Elle avait déploré les coûts associés à l’assistance aux clients pour annuler, réserver d’autres vols, obtenir des remboursements… Non sans dénoncer une restriction de la liberté de déplacement de ses salariés, « que ce soit pour des motifs personnels ou professionnels ».
* On a retrouvé la thématique de l’immigration dans la publicité d’Anheuser-Busch, qui revenait sur les origines étrangères du fondateur de l’entreprise qui commercialise aujourd’hui la bière Budweiser. Le groupe a néanmoins évoqué une « coïncidence »…
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