Une transition en douceur se déroule chez TECH IN France (ex-AFDEL). L’organisation professionnelle des acteurs du numérique change de président : Jamal Labed (EasyVista) laisse la place à une personnalité tout aussi charismatique Bertrand Diard (Influans).
Le flambeau a été officiellement transmis à l’occasion d’un cocktail dinatoire qui s’est déroulé mardi soir dans Paris. « Il s’agit de définir une nouvelle feuille de route plus précise », explique Bertrand Diard dans son allocution.
Le co-fondateur de Talend, qui conserve le statut de président du conseil d’administration de la société d’édition spécialisée dans le big data (comme sa nouvelle start-up Influans), veut faire « rayonner le savoir-faire technologique français dans le monde ».
« On n’a jamais été aussi bien armé. Nous disposons d’un terreau unique d’ingénieurs en France », a-t-il déclaré devant les membres d’éditeurs de TECH IN France.
L’entrepreneur du numérique est conscient que la question du financement des start-up demeure un « challenge » dans un « écosystème compliqué » (venture capitalists, business angels…). « Nous devons créer en Europe un marché technologique pour reproduire des succès come Dassault Systèmes, Business Objects ou Criteo. »
Juste auparavant, son prédécesseur Jamal Labed a effectué un court bilan de sa présidence de l’AFDEL présentée comme « un élément central du digital en France ». C’est lui qui a insufflé en 2015 un nouvel élan avec la signature TECH IN France.
Un pivot visant à élargir l’influence de l’organisation à l’ère numérique, quitte à délaisser son étiquette de club d’éditeurs logiciels (et du coup à se démarquer du Syntec Numérique, l’autre organisation historique qui compte dans le secteur IT).
Jamal Labed se montre fier du chemin parcouru : la centaine de membres recrutés l’an dernier pour renforcer le poids de l’AFDEL (avec des leaders américains comme Google, Apple, Facebook ou Uber). On recense 350 adhérents désormais.
La genèse de TECH IN France correspond avec l’émergence d’un incubateur : Le Blender.
Plus globalement, l’association s’est efforcée d’accompagner les éditeurs dans des enjeux stratégiques comme l’adaptation au modèle cloud ou l’internationalisation de leurs services.
A travers 16 commissions déployées au sein de l’AFDEL, les sujets ne manquaient pas. Jamal Labed cite pêle-mêle la neutralité Internet (un clin d’oeil que Sébastien Soriano, Président de l’ARCEP présent dans l’assistance, a dû apprécier) ou l’économie de partage.
Nouveau nom, nouveau modèle, nouvelle stratégie, modernisation de la gouvernance…L’AFDEL devenue TECH IN France, dotée d’un budget de fonctionnement de 1,3 million d’euros, a bien changé.
Il reste encore un dossier qui tient à cœur Jamal Labed : comment le secteur du numérique français peut peser dans les débats européens, à l’instar d’un BITKOM allemand ? TECH IN France et Syntec Numérique s’y atteleraient avec un « schéma convergent ».
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