Identifier les technologies susceptibles de procurer à la France un avantage de compétitivité et d’attractivité. Tel est l’objectif de l’étude Technologies clés 2010 piloté par André Lebeau avec la collaboration d’une centaine d’experts et présentée, lundi 18 septembre, par François Loos, ministre délégué à l’Industrie. Le rapport, accompagné par le site dédié TC-2010, retient 83 technologies-clés. Lors des précédentes éditions, le nombre de technologies était plus important (136 en 1995 et 119 en 2000). Les technologies de l’information et de la communication (TIC) y figurent en bonne place parmi les huit thèmes-clés du rapport (matériaux-chimie, bâtiment, énergie, technologie du vivant, transports, distribution et méthodes de production).
Parmi les TIC, le rapport aborde une quinzaine de domaines technologiques porteurs d’avenir. Dont le stockage de l’information numérique, la RFID et les cartes sans contact, les composants logiciels, les processeurs et systèmes, les infrastructures réseaux ou encore les monde virtuel et la 3D (modélisation, simulation, calcul). Pour chacune des technologies abordée, le rapport propose une description, évalue les enjeux qu’elle recouvre, définit son marché et identifie les acteurs concernés.
On y apprend notamment que le seul marché de la mémoire volatile (notamment les barrettes mémoire des PC) est estimé à plus de 30 milliards de dollars. Qu’en matière de processeurs, il existe des stratégies de niche pour des puces de nouvelles génération, notamment dans les domaines de la communication sans fil; ou encore que « le marché des logiciels d’entreprise […] représentera 661,3 milliards de dollars au niveau mondial en 2008 ».
Cette étude, comme les précédentes, a pour mission d’identifier les technologies les plus importantes pour l’industrie française pour les 5 à 10 prochaines années. Elles se présente comme « une aide à la réflexion pour les acteurs de l’innovation et un catalyseur pour l’action », rappelle François Loos dans la préface. Dans ce cadre, l’étude est diffusée auprès des acteurs qui oeuvrent au développement de cet avenir technologique : pôles de compétitivité, agences finançant la R&D, acteurs du développement économique local, PME.
La France plus attractive pour la R&D, selon le gouvernement
L’étude permet notamment d’orienter la politique gouvernementale d’accompagnement en matière de recherche et développement. Le ministre a notamment rappelé que, selon une récente étude de la Commission européenne, l’augmentation des investissements privés européens dans la recherche et le développement allait passer de 0,7 % à 5 % par an dans les trois ans à venir. Selon le ministre, « la France est en bonne place dans ce mouvement, puisque la même étude la situe dans le tiercé de tête des pays les plus attractifs » .
Une position encourageante qui souligne les efforts gouvernementaux en direction des programmes d’aides chargés d’accélérer les développements industriels. Le ministre a notamment rappelé le crédit d’impôt doublé cette année en direction des jeunes pousses, les budgets alloués aux nouvelles agences (Agence nationale de la recherche, Agence de l’innovation industrielle) ou encore l’impact des pôles de compétitivité. Autant de mesures qui pèsent dans la maîtrise des technologies clés au plan national.
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