Tele2 tire un peu plus les tarifs de l’ADSL vers le bas
Pas une semaine, ou presque, sans une nouvelle offre ADSL. Encore une fois, Tele2 joue sur les prix pour gagner des parts de marché. Jusqu’où ira-t-il?
Est-ce la récente annonce de Free d’offrir le téléphone gratuit à tous les abonnés équipés de Freebox (voir édition du 18 mars 2004) ou bien les offres révisées de Cegetel (voir édition du 3 mars 2004) qui ont fait réagir Tele2? A partir du 1er avril prochain, l’ADSL 128/64 Kbit/s passera, chez l’opérateur, de 18,95 euros à 13,85 euros par mois et le 1 024/256 Kbit/s de 24,95 à 19,85 euros. Soit l’offre à 1 mégabits la moins chère du marché.
Les frais de mise en service de 69 euros sont offerts jusqu’au 30 juin 2004 (voir édition du 27 février 2004), le modem (Bewan USB ou Ethernet) reste proposé (mais pas obligatoire) à moins de 30 euros. Si aucune période d’engagement et de frais de résiliation ne sont imposés, Tele2 réserve cependant sa nouvelle offre aux abonnés, futurs comme actuels, qui souscrivent à la présélection téléphonique. Dans le cas contraire, les anciens tarifs restent en vigueur. Avec la présélection, tous les appels passés depuis un poste fixe seront facturés par Tele2. Ce qui ne présente pas une forte contrainte dans la mesure où les tarifs sont généralement plus économiques que ceux de France Télécom. Mais certains pourraient y voir une forme de restriction. D’autant que l’abonnement auprès de l’opérateur historique reste indispensable.
Substitution aux forfaits 50 heures« A travers cette offre, l’idée est de faire profiter nos clients de tarifs les plus attractifs possibles et sans pénalité », explique Olivier Anstett. « Aujourd’hui, il est important que le prix d’entrée soit bas », ajoute le directeur marketing chez Tele2. Le responsable fait notamment référence au tarif du forfait 128 Kbit/s « qui offre tous les avantages de l’ADSL à un débit deux fois supérieur au bas débit ». Surtout, le tarif s’avère désormais aussi attractif que les forfaits à 50 heures pour 15 euros que proposent Free, Club-Internet ou encore AOL notamment. « Les accès ADSL se généralisent et arrivent là où ils étaient absents il y a un an », explique Olivier Anstett qui espère, avec cette offre de substitution, capter les nouveaux entrants qui franchissent le pas de l’ADSL.
Quant aux débits supérieurs, Tele2 a préféré en rester au 1 024 Kbit/s, pour les abonnés en zone dégroupée, et 512 Kbit/s pour les autres, plutôt que d’augmenter les débits à tarif équivalent. « Au delà du 1 024, la surenchère dépend des services associés comme la vidéo à la demande, le téléchargement, etc. », confie le directeur marketing. Des services qui ne sont pas encore à l’ordre du jour chez Tele2. « Pas dans la gamme de tarifs qu’on souhaite proposer », précise Olivier Anstett. Le fournisseur d’accès ne s’interdit pas, dans l’avenir, de proposer de tels services « qui permettent de mutualiser les coûts ». Mais surtout, « je ne pense pas que le 2 048 apporte une qualité extraordinaire par rapport au 1 024 en matière de navigation ». Tele2 préfère favoriser des tarifs attractifs et conserver une offre lisible. L’objectif restant d’atteindre le million d’abonnés d’ici fin 2005. Soit autant que Free parti avec un an d’avance.