Téléchargement illégal : la charge lourde des studios américains contre Wawa-Mania
Dans l’affaire Wawa-Mania, son concepteur Dimitri Mader (en fuite) devra verser 15 millions d’euros de dommages et intérêts aux studios américains constitués en parties civiles.
Les sanctions à l’encontre du concepteur et administrateur du site de téléchargement illégal Wawa-Mania s’alourdissent.
Après sa condamnation à un an de prison ferme survenue en avril 2015 et à une amende de 20 000 euros, on a appris hier que Dimitri Mader devrait verser plus de 15 millions d’euros de dommages et intérêts aux ayants droit.
C’est la « contribution » des studios américains, pourrait-on dire.
Selon l’AFP qui a interrogé Christian Soulié, avocat de sept studios américains et de deux syndicats professionnels qui se sont constitués en parties civiles, le tribunal correctionnel de Paris a frappé fort dans cette décision connexe en date du 2 juillet.
C’est « l’une des plus importantes condamnations prononcées dans ce type d’affaire en France », estime l’avocat via Les Echos.
En tout, le prévenu Dimitri Mader est condamné à verser des dommages et intérêts d’un montant global qui s’élève à 15,6 millions d’euros. Mais le prévenu peut faire appel.
Les parties lésées ne manquent pas : Columbia Pictures, Disney, Paramount, Tristar, Twentieth Century Fox, Universal, Warner Bros, Microsoft et Marc Dorcel (production de films X).
Il devra également verser 67 000 euros à certaines parties civiles pour le préjudice moral et régler 46 000 euros pour les frais de justice.
C’est une condamnation par contumace : Dimitri Mader, âgé 26 ans, est en fuite depuis 2011. Il se serait réfugié aux Philippines.
Une première plainte contre Wawa-Mania avait été déposée par la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) en 2009.
Le site de téléchargement illégal a fermé ses portes mais il subsiste encore un forum en accès restreint.