Télécoms BtoB : ICtelecom traverse une passe difficile

ICtelecom rencontre des difficultés financières.

Début avril, le fournisseur de solutions de téléphonie sur IP pour les entreprises avait rempli une déclaration de cessation des paiements.

Le 12 avril, le tribunal de commerce de Paris a ordonné l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire de la société, en fixant la période d’observation à deux mois (jusqu’au 12 juin).

« La période d’observation sera consacrée à l’optimisation des mesures de restructuration déjà engagées et à la mise en oeuvre de tous les moyens en vue d’assurer la pérennité de la société », assure la société.

L’assemblée générale mixte, initialement prévue le 30 avril 2012, est reportée à une date ultérieure (encore inconnue).

Selon Les Echos, ICtelecom avait réalisé un chiffre d’affaires de 18,3 millions d’euros en 2009-2010, et compte désormais moins de 100 salariés (contre 150 en 2010).

La création de la société remonte à 1997. Le fournisseur de solutions télécoms pour les TPE et les PME a pris position sur le thème de la convergence (opérateur-intégrateur).

Il commercialise des solutions triple play packagées (voix, data, mobile) et a parié sur des solutions type IP centrex (externalisation du standard téléphonique). En 2007, il avait acquis Active Telecom pour renforcer son offre.

Parmi ses références clients cités en 2008, ICTelecom mettait en avant Dailymotion (plate-forme de partage vidéos).

En mai 2006, ICtelecom adopte le statut d’opérateur mobile virtuel (MVNO) avec Bouygues Telecom.

Mais SFR est aussi un opérateur réseau partenaire de référence.

Sur le front du financement, ICtelecom est entré en juin 2007 sur le Marché Libre d’Euronext. Puis la société effectue un transfert en mai 2010 sur le segment Alternext de NYSE Euronext.

Un mouvement aussitôt suivi d’une augmentation de capital de 3,2 millions d’euros réservée à cinq investisseurs : Promelys Participations, Pelican Venture, Sigma Gestion, SPRL Manon Holding et l’investisseur individuel Jean-Luc Lénart.

« Notre transfert sur Alternext va permettre d’accélérer ce processus en nous donnant les moyens de nos ambitions », affirmait à l’époque Goël Haddouk, fondateur et P-DG d’ICtelecom.

« Notre société, qui entend devenir l’acteur majeur des services numériques auprès des petites et moyennes entreprises, a développé un modèle économique solide s’appuyant également sur des opérations de croissance externe. »

Mais l’objectif affiché à l’époque (« atteindre un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros dans l’exercice 2012-2013 ») sera impossible à atteindre dans le nouveau contexte.

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