Télécoms – France : trafic mobile en hausse mais revenus en baisse
L’Observatoire des marchés de l’ARCEP révèle une baisse notable des revenus des opérateurs télécoms français au 1er trimestre 2013.
A 9,9 milliards d’euros au premier trimestre 2013, le chiffre d’affaires des opérateurs français accuse une baisse annuelle de 6,4%, alors que le nombre d’abonnés mobiles augmente, tout comme le volume global de communications et de données.
Voici plus d’un an que le marché français des télécoms se trouve dans cette situation de paradoxe.
Même la hausse du volume de minutes consommées sur le trimestre (61,1 milliards, soit +4,7%) ne compense pas la forte compression des prix induite par l’arrivée de Free Mobile le 10 janvier 2012.
Autre point d’impact : les tarifs d’itinérance mobile imposés par l’Union européenne. Entre janvier et mars, le roaming a généré 72 millions d’euros de revenus, soit une baisse annuelle de 18%.
Alors que dans le même temps, le volume de communication a crû de 3,4%, comme le révèle l’Observatoire des marchés de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).
Ce dynamisme anime le marché française dans son ensemble : un abonné mobile échange en moyenne 255 SMS par mois (+7,8% par rapport à 2012) et consomme 158 Mo de données (316 Mo pour les cartes ‘Internet only’).
On compte, en outre, 73,7 millions de cartes SIM en circulation au 31 mars, dont 56,4 millions de forfaits non bloqués (+11,3%).
Le secteur s’est étoffé de 4,2 millions de « clients », sans précédent depuis 2002, mais porté essentiellement par l’essor du MDM, comme le note Silicon.fr.
Chiffrés à 1,8 milliard d’euros contre 1,85 milliard l’an passé, les investissements des opérateurs – hors achat de fréquences – s’inscrivent dans la lignée de leur revenus.
Ces variations trimestrielles sont toutefois « non significatives », selon le régulateur.
D’abord parce que « les plans d’investissements des opérateurs répondent à une logique pluriannuelle et tous n’adoptent pas le même rythme d’investissements au long de l’année« .
Ensuite parce que « les investissements réalisés par les opérateurs sont de plus en plus mutualisés« . Il faudra donc attendre le bilan annuel de 2014 et la décomposition entre les grandes catégories d’investissement pour comparer les différentes évolutions de ces derniers.
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