Télécoms : Google s’essaye aux transmissions ultra hautes fréquences
Google souhaite mettre en place des tests de transmissions sans fil à ultra hautes fréquences, permettant d’offrir de larges bandes passantes sur de courtes distances.
Google vient de franchir une nouvelle étape dans ses ambitions de fournisseur d’accès Internet. Après l’offre fibre optique déployée à Kansas City, Provo ou Austin (une dizaine d’autres projets sont en cours aux Etats-Unis), la firme de Mountain View souhaite tester les communications sans fil à ultra hautes fréquences.
Le géant du Net a déposé une demande d’autorisation auprès de la FCC (le gendarme américain des télécoms) pour conduire des tests de transmissions dans différentes fréquences du spectre hertzien dont celles des ondes dites millimétriques, rapporte Reuters.
La demande porte sur les fréquences 3,5, 5,8, 24, 72 et 82 GHz pour des essais qui se dérouleront à Mountain View, San Mateo (Californie) et dans la banlieue de Washington notamment, rapporte l’ingénieur consultant Steven Crowley.
Selon lui, « les tests effectués par Google dans la bande 3,5 GHz n’est pas une surprise, étant donné son soutien général aux règles proposées par la FCC autorisant l’exploitation commerciale dans la bande de 3,550 à 3,650 GHz ».
En revanche, les tests dans les autres bandes de fréquences sont déjà plus inattendus. Mais pour l’heure, selon la demande de Google, ils se limiteraient à des porteuses non modulables sur bandes étroites. Des configurations qui ne sont pas utilisées « pour le transfert de données, et pourraient servir de test de propagation ». Autrement dit, vérifier la qualité du signal et ses éventuels risques d’interférences.
Les ondes millimétriques présentent la particularité d’offrir une large bande passante mais sur de courtes distances. Dans le cadre de ses travaux sur la 5G, Samsung a récemment revendiqué avoir dépassé les 7 Gbit/s de débit en exploitant la bande de fréquences des 28 MHz. Nokia travaille aussi sur les technologies d’ondes millimétriques, notamment en partenariat avec l’opérateur japonais NTT Docomo, en visant les 10 Gbit/s autour du 70 GHz, note Silicon.fr.
Si les intentions de Google ne sont pas encore connues, on peut penser que ses travaux sur les ondes millimétriques visent à renforcer la couverture de son offre d’accès à très haut débit.
Les liaisons sans fil permettraient de raccorder rapidement les foyers à Internet sans avoir à déployer les derniers mètres de fibre optique (la boucle locale) jusqu’au cœur des résidences. Et potentiellement de concurrencer les opérateurs fixes en place, AT&T, Verizon et Comcast en premier lieu aux États-Unis.
Une stratégie aujourd’hui déployée par la start-up française EBlink qui propose de remplacer la liaison physique des derniers mètres par une liaison radio entre le site antenne LTE (eNode B) de l’opérateur mobile et la small cell installée dans l’entreprise. Une offre qui permet d’atteindre les 7,2 Gbit/s de bande passante et qui a séduit Alcatel-Lucent. L’équipementier a investi 3 millions d’euros dans EBlink.
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