Les câbles sous-marin, maillons faibles de l’interconnexion télécoms monde ?
Selon un récent rapport IEEE, il est nécessaire d’étoffer les réseaux de câbles télécoms sous-marins qui relient les continents. Les risques de pannes majeures pouvant impacter l’économie mondiale seraient minimes mais ne doivent pas être ignorés.
Ces dernières années, le volume de données échangées à travers le monde n’a pas cessé de croître .
Ainsi, selon Cisco, le trafic Internet mondial correspondrait à un volume de 11,4 Gigaoctets par mois et par abonnés en moyenne.
C’est inquiétant selon les experts en réseaux IT qui prédisent chaque année une saturation prochaine du World Wide Web.
Et l’essor de la vidéo en ligne et des réseaux sociaux va aggraver la situation.
Le manque de méga-câbles sous-marins pour transporter les données à travers la planète serait l’un des éléments préoccupants.
Un rapport de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers, réalisé par le cabinet d’études EastWest Institute (en lien avec un projet de recherche international), souligne la nécessité de renforcer les réseaux de câbles sous-marins.
Primo, l’objectif est d’éviter l’engorgement des tuyaux. Secundo, il est nécessaire de créer plusieurs chemins physiques différents afin que des réseaux alternatifs prennent le relais en cas d’incident technique majeur ou d’acte malveillant.
Karl Rauscher, ex-conseiller du gouvernement américain sur la cyber-sécurité après les attentats du 11 septembre 2001 et contributeur de cette étude EastWest Institute réalisée pour le compte de l’IEEE, insiste sur la nécessité de blinder et d’étoffer les réseaux de câbles sous-marins pour éviter les risques de paralysie complète de l’économie mondiale.
« Le risque zéro n’existe pas »
Selon Reuters qui a pu obtenir un extrait de ce rapport, la probabilité d’une panne globale ou régionale du réseau est très faible, mais on sait que le risque zéro n’existe pas.
« L’impact d’une telle défaillance sur la sécurité internationale et la stabilité économique pourrait être dévastateur … Il n’y a pas d’alternatives de secours suffisantes en cas de perte totale de la connectivité régionale ou mondiale » , est-il souligné dans ce rapport.
Il précise que « les satellites ne peuvent pas gérer le volume du trafic – la capacité disponible est relativement plus faible. »
Un rapport qui fait figure de signal d’alarme.« La civilisation peut-elle se remettre de la panne d’une technologie qui a été si rapidement adoptée sans un plan de secours ? … Sans (le réseau), l’économie mondiale (marchés financiers) serait immédiatement figée. »
(lire la fin de l’article page 2)