On consolide ou pas dans le secteur télécoms ? En présentant ses vœux à la presse, Stéphane Richard, P-DG du groupe Orange, attend « quelque chose en 2015 ».
Avec le rapprochement entre SFR et Numericable bouclé fin novembre, le paysage français des télécoms ne retrouverait pas vraiment la sérénité.
Car la bataille féroce entre quatre opérateurs rendrait l’exercice de cohabitation difficile, plomberait les résultats financiers et réduiraient les capacités d’investissement. Et il faudra un peu de marge pour participer aux enchères qui seront probablement mis en place pour décrocher les fréquences de la bande 700 MHz.
Il est possible que l’on revienne à une configuration à trois au cours de l’année et qu’Orange y participe, estime Stéphane Richard. Mais ce sera serré au regard de la position d’Orange, opérateur historique sur le marché français.
« Nous sommes prêts à participer à une opération de ce type, mais nous n’en serons pas le fer de lance. On est les plus mal placés, car cela est difficile à faire accepter par l’Autorité de la concurrence et par Bruxelles », analyse le P-DG d’Orange.
Mais, à la fin de l’année, tout s’est figé selon BFM TV. Le duo Numericable-SFR voudrait avaler Bouygues Telecom. Mais ce dernier assure ne plus être à vendre. Et Free refuse de participer à toute consolidation. Alors passer de quatre à trois opérateurs c’est possible mais dans quel sens ?
Dans sa dernière interview interview accordée aux Echos en qualité de président de l’ARCEP (en date du 18 décembre), Jean-Ludovic Silicani rejetait l’idée « de chiffre magique ».
« Jusqu’à cet été, l’idée dominante était de dire qu’il fallait trois opérateurs. Du côté de l’ARCEP, on n’a jamais dit qu’il en fallait forcément quatre. On a juste dit, en 2008, que le marché mobile, tel qu’il fonctionnait à trois, ne marchait pas bien. Et qu’il fallait donc utiliser la quatrième licence pour assurer une meilleure animation concurrentielle. »
Free Mobile est sorti du cocon avec cette vision de l’ARCEP. « C’était ainsi un constat pragmatique et pas idéologique. En tout état de cause, c’est aux opérateurs de savoir s’ils ont envie de se marier ou pas. Après, c’est aux autorités de concurrence d’obtenir des engagements afin d’éviter qu’une recomposition du marché n’entraîne, par exemple, une hausse des prix, comme cela a hélas été le cas en Autriche », poursuit Jean-Ludovic Silicani.
A l’heure où nous écrivons l’article, son probable successeur Sébastien Soriano, candidat à la présidence de l’ARCEP soutenu par l’Elysée, est auditionné par la commission des Affaires Economiques de l’Assemblée Nationale mais dans la foulée par le Sénat en soirée.
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(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : MORIESARCH)
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