Téléphonie mobile : l’Europe de l’Ouest atteint un taux de pénétration de 100%
La région compterait désormais autant d’abonnés mobiles que d’habitants, selon le cabinet d’études Informa.
Le marché de la téléphonie mobile en Europe de l’Ouest a franchi une barre symbolique en fin d’année dernière : selon le cabinet d’analyses Informa, cette région compte désormais autant d’abonnements à des offres de téléphonie mobile que d’habitants.
Ce taux de pénétration de 100 % ne signifie pas que chaque Européen, retraités et nouveau-nés compris, a contracté un abonnement de ce type. Dans sa newsletter dédiée aux communications mobiles, Informa précise que de nombreux habitants d’Europe de l’Ouest ne possèdent toujours pas de téléphone mobile. Ce sont donc les personnes disposant de deux abonnements ou plus qui gonflent artificiellement ce niveau de pénétration.
Douze pays au dessus de 100%
Le cabinet d’analyses souligne que douze des seize marchés les plus importants de l’Europe de l’Ouest ont désormais un taux de pénétration officiel de plus de 100 %. Fin 2005, les quatre Etats les plus avancés dans ce domaine étaient le Luxembourg (160 %), l’Italie (119 %), le Portugal (114 %) et la Suède (112 %). Les autres pays européens dépassant cette barre symbolique sont la Grèce, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Irlande, la Finlande, l’Autriche, les Pays-bas et le Danemark.
« Le problème est que personne ne sait exactement combien de personnes possèdent deux abonnements ou plus », précise Informa. « Mais le fort taux de croissance observé l’année dernière est éloquent : chaque mois de 2005 a vu plus de nouveaux abonnés que le même mois de 2004. »
Une illusion de saturation
Le cabinet d’études ajoute que si le marché était saturé, on pourrait s’attendre à ce que ce taux de croissance ralentisse considérablement puisqu’il ne resterait plus suffisamment d’abonnés potentiels à cibler. « En réalité, le marché est toujours en forte expansion car un nombre significatif et croissant d’utilisateurs de téléphones mobiles en Europe de l’Ouest possèdent plus d’une carte SIM active », note Informa. « Ce phénomène crée l’illusion que le marché est saturé mais ce n’est pas le cas. »
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 18 janvier 2006)