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Tencent prend le contrôle de Supercell : un jeu à 8,6 milliards de dollars

Pour Supercell, le prochain chapitre s’écrira chez Tencent.

Le studio finlandais d’édition de jeux mobiles passe sous le contrôle de la firme Internet chinoise, qui reprend 84 % du capital, pour 8,6 milliards de dollars.

Tencent et ses partenaires – parmi lesquels Hillhouse Capital Group – récupèrent l’intégralité des parts que détenait SoftBank. Le groupe japonais était actionnaire majoritaire depuis 2013 et cet investissement de 1,53 milliard de dollars consenti, à l’époque, en échange d’une participation de 51 %.

Le deal devrait être bouclé au 3e trimestre 2016. En incluant les titres que les salariés pourront progressivement céder à Tencent, Supercell* en ressortira valorisé à plus de 10 milliards de dollars, selon son CEO Ilkka Paananen.

La société, fondée en 2010 à Helsinki et qui compte aujourd’hui 190 collaborateurs avec des relais à San Francisco, Tokyo, Séoul et Pékin, continuera à fonctionner en autonomie. Elle aura l’occasion de toucher les 300 millions de joueurs que son nouveau propriétaire revendique sur ses différentes plates-formes en Chine.

Le géant asiatique, valorisé à 211 milliards de dollars, était déjà monté en puissance dans ce secteur en 2011 via Riot Games, éditeur de League of Legends, que le cabinet d’études SuperData Research classe parmi les jeux les plus lucratifs sur PC, avec 1,65 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2015.

Supercell est dans la même position sur mobile avec sa licence Clash of Clans, qui, à 1,35 milliards de dollars, le dispute à trois autres de ses jeux : Clash Royale, Boom Beach et Hay Day (portefeuille global : plus de 100 millions d’utilisateurs).

Selon le cabinet de recherche et de conseil Niko Partners, 32 % des revenus du marché du jeu vidéo en Chine sur l’année 2015 sont revenus à Tencent, qui développe là une offre complémentaire à sa solution de messagerie instantanée WeChat, à son portail généraliste QQ.com et à ses services thématiques, notamment dans le e-commerce.

Pour SoftBank, il s’agit de rembourser une partie des dettes contractées tout particulièrement avec l’acquisition, en 2013, de Sprint, troisième opérateur télécoms aux États-Unis. Le conglomérat nippon a fait un autre pas dans ce sens il y a quelques semaines avec la cession, pour environ 10 milliards de dollars, d’une partie de ses actions Alibaba.

* À noter que Supercell est membre de l’European Tech Alliance, ce groupe de pression qui s’est donné pour mission d’accompagner l’Union européenne dans la mise en place du marché unique numérique.

Crédit photo : Yeamake – Shutterstock.com

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