De l’Internet des objets aux cours de masse en ligne (MOOC) en passant par la révolution des phablettes et de la messagerie instantanée, Deloitte entrevoit une année 2014 florissante pour le secteur des Technologies, Médias et Télécommunications.
Alors qu’Ericsson et Juniper Research, qui se sont livrés à des exercices similaires voici quelques semaines, ont cerné le potentiel des villes intelligentes, de l’impression 3D, du cloud privé ou encore du très haut débit mobile, Deloitte adopte une vision plus proche du grand public*. Le cabinet d’audit et de conseil établit toutefois de nombreuses jonctions avec le monde de l’entreprise, tout particulièrement en matière d’objets connectés.
Ce marché pourrait générer 3 milliards de dollars en 2014, porté par les ventes de lunettes connectées (4 millions d’unités écoulées au prix moyen de 500 dollars), les smartwatchs (6 millions d’unités ; 160 dollars en moyenne) et les bracelets de fitness. Les principaux obstacles à l’adoption de cette offre pourraient être d’ordre législatif. En témoigne la verbalisation, fin 2013, d’une utilisatrice de Google Glass qui portait ses lunettes au volant. Le procès qui s’en est suivi a accouché d’une souris, mais il aurait pu dicter de grandes orientations concernant l’usage des vêtements et accessoires intelligents.
Au global, le marché des produits électroniques devrait poursuivre sa croissance pour atteindre les 750 milliards de dollars de revenus en 2014 (contre 700 milliards en 2013), malgré les signes de saturation entrevus dans certains pays auprès de la plupart des classes d’âge. Mention spéciale au segment des tabphones (ou « phablettes »). Ces terminaux dotés d’un écran de 5 à 6,9 pouces devraient représenter un quart des smartphones vendus en 2014 (+100% sur un an, à 300 millions d’unités), avec un prix de vente moyen de 415 dollars.
Traditionnellement associé aux jeunes générations, le phénomène smartphone commence à retenir l’attention des seniors… ou plus précisément des plus de 55 ans. Ces derniers sont actuellement 25% à posséder un smartphone. Il pourraient être deux fois plus nombreux en 2014… et se rapprocher des 70% de taux d’équipement à l’horizon 2020.
Reste que leurs usages ne suivront pas nécessairement : 25% ne téléchargeront pas d’applications. Et nombre d’entre eux continueront à communiquer par SMS… service qui devra coexister avec la messagerie instantanée. Sur ce volet, l’inversion de la hiérarchie constatée en 2012 se confirme : cette année, il devrait s’échanger, dans le monde, 21 milliards de SMS, contre 50 milliards de messages instantanés.
Mais en valeur, les SMS rapporteront 50 fois plus (100 milliards de dollars). C’est à partir de 2017 que le rapport devrait s’équilibrer en termes de revenus, avec une question lancinante : les opérateurs doivent-ils encourager leurs abonnés à adopter la messagerie instantanée pour capter une partie de la valeur à travers les forfaits haut débit ?
Toujours sur le chapitre mobilité, Deloitte anticipe un regain d’intérêt pour les terminaux « durcis » destinés aux professionnels qui exercent « sur le terrain ». La baisse de prix qui se prépare, avec de l’entrée de gamme à moins de 250 dollars, pourrait gonfler les ventes de 50%, à 31 millions d’unités en 2014.
Dans un autre registre, un faste avenir est promis aux MOOC (« Massive Open Online Courses »), avec plus de 10 millions de cours disponibles en ligne… et une progression de 100% du nombre d’inscriptions. Pour autant, toute rupture du marché actuel de l’enseignement supérieur est à exclure sur le court terme : les MOOC ne représentent encore que 0,2% des cycles complets d’études en 2014, quand bien même ils pallient efficacement des contraintes d’ordre financier ou géographique. Parmi les autres services en ligne, la consultation médicale devrait tirer son épingle du jeu : 100 millions de visites « virtuelles » devraient ainsi être réalisées en 2014, pour des économies chiffrées à 5 milliards de dollars.
Internet ne précipiterait pas pour autant le déclin de la télévision. D’ici fin 2014, 50 millions de foyers auront souscrit au moins deux offres payantes, (S)VoD comprise, pour un marché de 5 milliards de dollars. Dix millions de foyers supplémentaires accéderont à une offre premium dans le cadre de leur abonnement à un autre service, tel que l’Internet haut débit. Quant aux diffuseurs, ils accroîtront leurs investissements technologiques pour améliorer l’expérience utilisateur et développer de nouveaux formats.
* L’étude a été réalisée à partir d’entretiens menés avec des clients, des analystes sectoriels, des dirigeants de leaders mondiaux des TMT et de plus de 8000 professionnels de Deloitte investis dans le secteur.
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