Tous les ans depuis 1999, Ericsson réalise, auprès d’un panel de 100 000 personnes résidant dans 40 pays, le batomètre ‘Hot Consumer Trends’, qui dégage les pistes d’évolution de l’industrie IT sur le court terme.
Pour sa quinzième édition (document PDF, 12 pages), l’étude ratisse large, abordant aussi bien la transformation de la société par les applications mobiles que l’essor des solutions biométriques ou encore la question de l’accessibilité aux réseaux très haut débit.
Premier constat : l’informatique, notamment mobile, devrait globalement se recentrer sur l’utilisateur final, en exploitant des données personnelles et des éléments contextuels. C’est ce qu’Ericsson appelle le ‘moi quantifié’. En d’autres termes, la possibilité de mesurer des éléments relatifs à l’activité physique grâce à des capteurs électroniques associés à des applications.
Dans un contexte d’effervescence et d’initiatives autour des objets connectés, 40% des 5000 possesseurs de smartphones interrogés se déclarent intéressés par le concept ; 56% se laisseraient aussi tenter par une bague calculant la pression artérielle et le rythme cardiaque. Mais les deux tiers exigent que ces informations restent confidentielles.
Cette approche ne serait qu’une ramification dans la révolution des services connectés : l’adoption grandissante des smartphones laisse augurer, à court terme, de nouveaux usages dans le commerce, les loisirs, les transports, la santé, l’éducation… Selon Ericsson, la demande est massive dans l’ensemble de ces secteurs industriels et sociaux.
Il en ira certainement de même pour les solutions biométriques, le corps humain servant d’élément d’identification. 52% des répondants souhaiteraient pouvoir substituer aux mots de passe leurs empreintes digitales. Presque autant se déclarent prêts à choisir ce moyen d’authentification pour valider des paiements électroniques. 48% évoquent aussi la reconnaissance faciale.
Toutes ces ressources connectées vont motiver une approche ‘Always On’ dans l’expérience utilisateur, incitant les opérateurs à optimiser leurs infrastructures pour délivrer leur réseau dans des lieux encore mal couverts. En tête de liste, les transports publics et plus particulièrement le métro, où la connectivité n’est jugée ‘satisfaisante’ que par 39% des sondés dans les pays émergents – et 29% dans les pays industrialisés.
Ce sera l’une des conditions à l’essor des smartphones, qui contribueront alors d’autant plus à la réduction de la fracture numérique. Dans un contexte économique délicat, les terminaux mobiles supplanteront progressivement les ordinateurs pour remplir certains usages. C’est déjà le cas pour les jeux et la messagerie instantanée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Japon, en Chine et en Inde. La transition s’effectue plus doucement pour les réseaux sociaux, la navigation Web et le e-commerce. Mais 51% des sondés ont fait du smartphone le pilier central de leur vie numérique.
L’usage d’Internet croît en conséquence. A mesure que l’outil est maîtrisé, ses avantages prennent le pas sur les risques associés à son utilisation, malgré les zones d’ombre qui perdurent notamment en matière de vie privée. 93% des individus questionnés à cet égard assurent qu’ils ne reverront pas à la baisse leur utilisation du Net, préférant élaborer des stratégies de protection de leurs données.
La vidéo occupe une part croissante de leur temps… et consomme de plus en plus de bande passante. Ericsson note que le caractère viral des contenus joue là un rôle primordial : 38% des internautes regardent plusieurs fois par semaine des vidéos recommandées par des amis ; 22% en recommandent à leur tour. Un phénomène stimulé par la convergence que le cloud établit entre les différentes plates-formes, en aidant à reprendre la lecture là où on l’a arrêtée.
Autant d’usages qui recentrent le modèle économique des opérateurs sur la data… et qui influe sur le comportement des mobinautes. 38% veulent savoir combien ils consomment ; 28% s’assurent que le montant qui leur est facturé est correct. 37% testent régulièrement la qualité de service, condition sine qua non au développement d’un environnement interactif : 66% évoquent des portes à ouverture automatique par reconnaissance faciale ; 56%, des véhicules connectés qui sauront choisir le meilleur itinéraire et anticiper les accidents…
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