Tensions entre Google et la presse française : vers le Search Engine Obstruction ?
Google ne veut pas entendre parler d’une taxe sur le référencement des médias sur son moteur en France. Sinon, il menace de déférencer les éditeurs de presse.
Dans le débat sur l’instauration d’une taxe sur le référencement, Google tente d’instaurer un rapport de force avec le gouvernement et la presse en France.
Et c’est assez radical.
Le groupe Internet envisage de ne plus référencer les sites des éditeurs de presse dans son moteur de recherche.
Dans un courrier envoyé à plusieurs ministères en octobre et dévoilé par l’AFP, Google déclare que l’instauration d’une telle taxation est inacceptable.
Une telle évolution du modèle « mettrait en cause l’existence même » du moteur, selon la firme Internet de Mountain View.
Commence-t-on un bras de fer ? Sous l’égide de l’Association de la presse d’information politique et générale, des éditeurs de presse quotidienne et magazine « s’engagent à renoncer à leur droit d’interdire l’indexation de leurs contenus par les moteurs de recherche ».
Mais avec une contrepartie : la création d’un droit voisin qui permettrait de faire payer par les moteurs de recherche « une juste rémunération », chaque fois qu’un des contenus des éditeurs est indexé.
Une approche à laquelle Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, serait sensible.
De son côté, Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge de l’Economie numérique, a entamé une visite en Allemagne entre jeudi et vendredi.
Outre-Rhin, le gouvernement est également très actif sur le sujet pour contraindre Google à prendre les éditeurs davantage en considération dans le modèle économique.
« J’évoquerai ce projet avec mon homologue. Si l’Europe peut avancer unie sur ce dossier, elle sera plus forte », déclarait Fleur Pellerin dans une récente interview au Figaro.
Contacté par ITespresso.fr, Google France n’émet pas de commentaires en l’état actuel.