Tesla Model S : ça coince avec le pilotage automatique
Sur sa berline Model S, Tesla va renforcer la sécurité et les consignes associées au pilotage automatique en mode bêta. Pour éviter certaines frayeurs au volant.
Il est tentant de tester le pilotage automatique de la berline Model S de la marque Tesla. Mais à condition d’être raisonnable car cette fonction demeure en version bêta.
Le constructeur californien de voitures électriques a l’habitude de faire le buzz avec les nouveautés de ces véhicules.
Mais son charismatique P-DG Elon Musk doit gérer un dérapage associé à l’usage du pilotage automatique, annoncé à la mi-octobre.
Tesla recommande aux conducteur de rester vigilant en déclenchant ces fonctions, de garder les mains sur le volant en permanence et de ne pas quitter la route des yeux.
Au regard de vidéos vues d’automobilistes assez audacieux (ou stupides comme on veux) au point de lâcher le volant du Model S (avec quelques frayeurs au passage relève The Verge), le constructeur va préciser les consignes et ajouter des « contraintes » ou des systèmes de sécurité supplémentaires pour éviter des mésaventures associées au bêta-test du pilotage automatique.
Sur la déclinaison française de site Internet, Tesla joue la carte de l’innovation pour sa clientèle technophile.
« Le Pilotage automatique Tesla permet à la Model S de suivre parfaitement la route, de changer automatiquement de voie en actionnant simplement le clignotant et d’adapter sa vitesse grâce à son régulateur de vitesse dynamique qui réagit en fonction du trafic. »
Tout en poursuivant : « Le contrôle numérique du moteur, des freins et du volant permet d’éviter les collisions frontales et latérales, tout en empêchant le véhicule de sortir de la route. La Model S vous préviendra également lorsqu’elle trouvera une place de parking pour s’y garer d’elle-même, en douceur, à votre demande. »
Les différents outils du pilote automatique sont progressivement déployées au travers des mises à jour logicielles. La version 7.0 actuelle ajoute les fonctionnalités d’assistance au stationnement automatique.
Lors du Symposium Adobe en France organisé hier à Paris, Emmanuel Vivier, co-fondateur du Hub Institute, évoquait la question de l’innovation par la rupture et décortiquait l’exemple de Tesla, qui « améliore son pilotage automatique grâce au machine learning ».
Chaque jour, les automobilistes de modèles Tesla partagent des données entre eux en vue d’une amélioration progressive de la conduite. « Toutes les voitures Tesla cartographient un million de kilomètres avec les autres possesseurs d’un modèle du fabricant », précisait l’expert du think tank digital.
Les mésaventures de Tesla montrent que la route sera vraiment longue vers une conduite 100% autonome en véhicule sans intervention humaine.