Test 3M CP45 : combiner n’est pas gagner
Avec le dénommé CP45, 3M allie caméscope HD et pico-projecteur dans un châssis de baladeur multimédia. A la photographie numérique s’adjoint ainsi la visualisation instantanée. ITespresso.fr livre son verdict.
Tour du propriétaire : unique en son genre
A 190 grammes sur la balance, pour un gabarit respectable de 12,5 x 6,4 x 2,5 cm, le CP45 se loge idéalement au creux de la main, toutes proportions gardées.
Au vu de son épaisseur, il ne tient guère que dans les plus généreuses des poches et s’accommode autrement mieux d’un conteneur telle une besace.
Le seul emballage résume la situation. Présenté sous ses deux faces, le produit exhibe à outrance sa polyvalence, voire son ambivalence, à la fois habilité à saisir l’instant présent et à en partager la résultante en temps réel (« shoot & share »).
En chef d’orchestre avéré, un écran LCD de 2,4 pouces (6 centimètres) pâtit significativement de l’absence d’un quelconque rétroéclairage. Illisible en conditions de forte exposition lumineuse, il l’est tout tout au contraire dans le noir complet.
Passé ces sempiternelles traces de doigts qu’il attire comme du chiendent, ce panneau non tactile offre des angles de vision restreints au strict minimum. Au regard de la surface d’affichage, il n’est aucunement destiné à l’exercice de visualisation collaborative.
On lui préférera ce module de projection DLP basé sur une technologie LED dont 3M évalue la durée de vie à quelque 20 000 heures.
L’ensemble cantonne sa brillance à 20 lumens, pour un contraste fixe de 200:1 et une mise au point manuelle via une molette latérale.
Le capteur photographique situé au dos du CP45 enregistre en définition 720p (1280 x 720 rétrocompatible QVGA, VGA et DVD).
L’inscription corrélative, du plus bel effet Port-Salut s’il en est, tend à nuire à l’esthétique de l’ensemble, au même titre que ce flash LED proéminent et cette usinage peu à propos du châssis, notamment au niveau du haut-parleur, mono de surcroît.
Qui plus est, ledit capteur est étrangement décalé en rapport à l’axe de symétrie de la coque. Un coup de main à prendre, pour autant de temps d’adaptation et son lot de prises de vue hasardeuses.
Ultime élément perturbateur, l’emplacement réservé à un trépied est bien pensé. Dans l’état, il ne permet toutefois que de se livrer à l’exercice de la projection, l’appareil posé à l’horizontale.
Pour compenser ces tares, 3M a multiplié les options de connectivité. De 2 Go, l’espace de stockage disponible en standard est extensible à 34 Go via une carte microSD(HC), fermement ancrée une fois insérée dans l’emplacement réservé à cet effet.
Excepté ces curieux caches de plastique, la ligne est cohérente : une sortie mini-HDMI (câble non fourni), un mini-USB universel (cordon fourni), une diode tricolore témoin de charge / fonctionnement et un interrupteur de mise sous tension.
Ce dernier peine à inspirer la solidité, aux antipodes d’un port jack universel destiné à la fois aux casques audio conventionnels (sortie) et aux sources externes d’acquisition (microphone, équipements hi-fi, etc.).
Au rang des accessoires, un manuel multilingue bien documenté, un câble A/V (jack vers 3 fiches Cinch femelles) ridiculement court et ce cordon mini-USB pour lequel la précédente remarque vaut tout autant.
Si la connexion finale manque de fermeté, les gaines protectrices semblent tout autant en proie à céder à la première manipulation un tant soit peu agressive. Et que dire de cet adaptateur secteur qui se complaît dans une décrépitude similaire ?